As two friends | suite bowl | Lou

Qu'est ce qu'on pouvait dire de Peter Davies à cet instant ? Il était seul. Enfin pas complètement. Il était en compagnie de sa ... son 'ex petite-amie'. Ou plutôt en compagnie de Lou O'Neill. Il savait bien qu'il n'aurait pas du monter dans cet appartement. C'était trop douloureux. Ouai, bien trop. Mais il l'avait fait pour elle. Elle ... Il ferait tout pour qu'elle ne soit jamais seule et malheureuse. Tout. Même si ça devait lui apporter une vague de malheur dans sa triste vie, qu'on pourrait déjà qualifiée de lamantable et affligeante. Un homme troublé et malheureux. Enclin à la mélancolie et à la morosité. Le visage empreint de mélancolie et de chagrin. C'était la définition qu'on pouvait donner au garçon assit en face de cette belle jeune femme. 'Triste'.

Ils étaient assis autour de la table de la cuisine. Cette table où ... pleine de souvenir. Trop de souvenir restait dans ces pièces. Ca faisait tellement mal. Il regardait tout. Comme s'il cherchait quelque chose. Mais revint vite à regarder en face de lui. Elle était toujours là. A le regarder. Sa présence lui donnait envie de pleurer. Mais que faisait-il là ?! Il réussissait desfois à lui offrir un sourire en coin. Mais le sourire se transformait bien tôt en grimace. Face à un sentiment trop grand pour des 'simples' amis.

Tout ce qui c'était passé aujourd'hui n'était peut-être qu'un immense cauchemar. Si ça se trouve ils étaient encore ensemble. Amoureux. Comme au premier jour. Comme quand ils se distribuaient des baisers amoureusement ...

"Puis-je ... "

En voila une enclitique très interressante. Mais il hésita à finir cette phrase si bien commencée.

"Je peux te demander un service ? "

Voila c'était enfin dit ... Enfin. Mais ce n'était pas encore finit ... pas encore ...

Cet appartement était absolument vide. Vide. Seuls quelques émotions et sentiments, refaisaient surface. Complètement vide, la pauvre Lou.
La jeune fille ramassa sa longue cascade de boucles blondes en une longue queue de cheval. Les quelques mèches de sa fausse frange vinrent glisser, délicatement, sur son visage. Ses prunelles, fixaient cette table. Où tant de chose s'étaient passées jusqu'alors.
Peur et douleur. Deux sentiments inextricablement liés. Impossible à séparer. Ils étaient silencieux. Trop silencieux. Aucune paroles, aucun regard ne venaient perturber cette ambiance froide. Voire épouvantable, par moments.
Lou se remémorait, presque malgré elle, chaque secondes de leur relation. Elle aurait voulu tout oublié. Et pourtant. Tout refaisait surface. Indicible. Inexplicable. Tout était confu et flou dans la tête de la pauvre jeune fille. Plus jamais. Non, plus jamais elle ne serait amoureuse.
Et puis, le jeune chanteur vint à briser cette glace qui leur faisait front depuis une bonne dizaine de minutes. Brave ce Peter. Courageux.
Un service, dit-il.

"Tu peux me demander tout c'que tu veux Peter ..."

C'était vrai. Il pouvait lui demander tout ce qu'il voulait. Elle serait prête à faire n'importe quoi pour ce jeune homme qu'elle avait tant aimé.
Sa voix était voilée. Triste, mélancolique. Il le fallait bien...
Pourtant, Lou devait absolument se résigner à tout oublier. Qu'ils repartent comme avant. Avec seulement de l'amitié. Une amitié, pure, forte. Sincère. Il le fallait. C'était absolument necessaire. Tout à fait indispensable !

Il ne voulait pas le dire finalement. Ca allait sûrement achever cette belle jeune femme qu'il aimait tant. Pourtant c'était pour elle qu'il le ferait. Pas pour lui. Il savait que s'il sortait maintenant de cet appartement. Il le regretterait et ferait une bétise. C'était finit les bétises. Trop c'est trop. Alors il attendit un petit peu. Fixait cette table des yeux. Ses yeux bruns gonflés par les larmes enfermées. Emprisonnées ... D'un revers de main, il essuya ses yeux mouillés.
Ses cheveux raides tombaient sur son visage. Il hésitait ... hésitait encore. Mais pourquoi ? Ca ne devait pas se passer comme ça. Alors il releva le menton. Faisant apparaître un visage débordant d'émotion. De ces sentiments forts. De tristesse ...

"Oublie-moi ... "

C'était maintenant qu'il devait partir. Pourtant il ne bougea pas. Il attendait juste la réaction de Lou. Si elle lui demanderait de partir. Il le ferait. Certainement. C'est ce qu'il voulait de toutes façons. Mais la laisser seule serait bien trop dur. Alors il resta sur cette chaise. Attendant ...

Coup dur pour la belle. Poignard dans le coeur. Le sang tappait dans ses veines. Elle le sentait dans ses tampes. Mal de crâne. Sa tête tourna. Pourtant elle savait pertinament, que Peter avait entièrement raison. Oui, bien plus raison qu'elle. C'est alors la gorge sèche, les yeux humides et le ventre noué, qu'elle se leva et se dirigea vers sa chambre. Trop, c'était trop.
Une fois seule, assise sur son lit, les larmes glissèrent tour à tour sur les pauvres joues pâles de la belle. Oui, il fallait qu'elle l'oublie. Mais elle ne voulait pas l'oublier pour toujours. Elle voulait rester amie avec lui. Mais visiblement lui, ne devait pas ressentir la chose de la même façon.

La jeune fille avait claquée la porte de sa chambre. Ce n'était pas contre Peter. Mais elle ne voulait pas qu'il la voit pleurer. Encore une fois. Peter était libre. Lou ne le retenait pas. il pouvait partir s'il le souhaitait. Lou ne lui en voudrait pas. Cependant, une part infime au fond d'elle voulait sse jetter dans les bras de Peter. La rasion l'emporta sur le coeur.
Elle restait donc là. Assie sur son lit. Le visage entierement recouvert de ses mains.
Déchirure atroce et abominable dans le coeur de la jeune fille. Elle avait mal. Cette douleur n'était pas seulement psycologique non. Psycologique, physique, mentale ... Tout. A cet instant toutes les douleurs possibles et imaginables s'étaient engouffrés dans le corps de la jeune fille.
Impossible de respirer...

Peter se trouvait seul. Face à la chaise vide. Lou était partie. C'était donc finit ? Non, il devait en avoir le coeur net. Il ne voulait pas mais si c'était mieux pour qu'elle recommence à vivre alors il partira. Libre. Triste. Et ... Enfin. Il se leva. Et se dirigea vers la porte fermée. Il s'assit sur le mur à côté et la première larme perla sur sur son visage empreint de frustration et de honte. Qu'avait-il fait ? Qu'allait-il se passer à présent ?! Il ne savait pas. Ne voulait pas savoir. Et pourtant ... Il rapporta ses genoux à sa poitrine et écouta Lou pleurer. Ca faisait mal. Elle devait le détester. Mais il ne voulait pas. Non, surtout pas ...
Alors il se leva et essaya d'ouvrir cette porte. Fermée. Non, il ne pouvait pas. Pas encore une fois. Il ne la laisserait jamais tomber. Plus jamais ...

"Lou ... Pardonne-moi. C'est pour toi que je le fais. Pas pour moi. Je ... Je veux juste que tu me pardonnes et que tu m'oublies. Je sais que c'est dur mais ... Laisse-moi entrer Lou ... S'il te plait. "

Il resta accroché à la poignée et tomba à genoux. Colla son oreille contre la porte pour l'entendre et attendit. Si elle n'ouvrait pas que ferait-il ? Il forcerait la porte ? Partirait ? Ou resterait ici jusqu'à ce qu'elle ouvre ? Peut-importe. En tout cas il attendrait de la voir. Une dernière fois.

Des litres de larmes avaient du couler sur le visage de la jeune fille. Elle avait perdu tous ses repères. Ces larmes de tristesse et de rancoeur ne cessaient de dévaler ses joues.
Qu'elle lui pardonne ? Il fallait qu'elle le fasse, oui. Mais lui pardonner de quoi ?
Peter voulait également que Lou lui ouvre la porte. Pour qu'il entre, mais qu'allait-il faire une fois en face de Lou ?
La jeune fille hésitait. Elle resta vingt minutes sans donner aucun signe de vie. Miraculesement, Peter était toujours derrière la porte. Elle sentait sa présence. Il était tout de même son ... ami. Alors, elle se leva, dévérrouilla la porte mais ne l'ouvrit pas. Peter avait le choix, il pouvait rentrer ou partir. Libre le petit Peter.
Lou reprit sa position initiale. Sur son lit, genou contre sa poitrine, et tête réfugiée dans ses genoux, les bras enroulés sur ces derniers. Petite fille triste. Apeurée.
Qu'allait faire Peter ? Courageux ? Elle le savait ! Lache ? Elle le comprendrait. Peter avait donc le choix. Quoiqu'il se passe, Lou ne le tiendrait jamais pour fautif. Bien au contraire.
Il devait être dix heures et demies du soir. Le jeune homme avait un choix à faire. Dur, douloureux, atroce, mais il devait le faire...

Toujours assis contre ce mur. La main collée à la poignée. Puis. Des pas. La porte qui se dévérrouille. Et plus rien. Elle avait enfin ouvert cette porte. Enfin 'ouvert'. C'était à lui d'entrer maintenant. Mais encore cette hésitation. Une minute passa. deux. trois. cinq. dix. tantôt vingt. et puis une demi heure. Enfin il décida. Il avait fait son choix. Il rentrera.

Peter ouvrit la porte. Puis apparu Lou. recroquevilliée sur son lit. Pleurant. Encore une hésitation. Pourtant cette fois-ci, il avança. Vers elle. Sans plus reculer. Puis s'assit par terre. A côté du lit. Remontant ses genoux contre sa poitrine. Commençant un léger balancement d'avant en arrière. Et regarda la jeune fille. Sans un bruit. Sans un mot. Sans un son. Ils restèrent comme ça. Longtemps. Trop peut-être. Puis Peter decida enfin de briser ce silence insoutenable.

"Je veux que tu comprennes Lou. Tu sais bien que après ce qui c'est ... "

Peter déglutit. Lâcheté passagère ? Sûrement. Il posa sa main sur celle de Lou et la serra. Courageux ?! Tu parles. Amoureux serait le mot juste. Mais il continua ...

"Passé. Ca sera dur pour toi comme pour moi de partager une amitié concrète. "

Rien ne sera jamais concret entre ces deux là. L'impossibilité même. Pourtant. Peut-être qu'un jour. Ils réussiraient. Enfin.
Peter se leva et s'assit sur le lit cette-fois. toujours à côté de la jeune femme. Toujours la main serrée avec celle de Lou. Toujours.

Peter avait fait son choix. Il était entré, au bout d'une demi heure certes, mais il était entré. Extrêmement courageux ce Peter. Brave. Durant toute cette demie-heure, Lou était restée dans sa position initiale. Non, elle n'avait pas bougé. Pas une seule fois. comme ... morte la petite Lou. De toute façon elle avait toujours du mal à respirer. Toujours dans ce genre de situation ...

Peter était donc entré. Il s'était assis à côté du lit. s'était expliqué puis s'était ensuite installé prêt de Lou. Sur ce lit. Sa main sur la sienne. Ils se serrent très fort. Tous les deux. Amis. Seulement amis. Difficile à concrétiser. Et pourtant ...

Lou était toujours silencieuse. une heure, bientôt, était passée depuis le "oublie-moi" de Peter. Horrible et déchirante phrase pour la jeune fille. Atroce. Epouvantable mais tellement vraie. Réelle. Juste. Contradictoire et pourtant inextricable !
Enfin la jeune fille émergea sa tête. Les yeux tout injectés de sang. Les traces de ces larmes étaient à jamais encrées sur ses joues. Elle décida enfin de parler. Apres tant de silence ...

"Je comprends très bien Peter ... d'ailleurs je ne t'en veux pas. Mais ... je voudrais juste que ... que tu saches que ... il sera impossible pour moi de t'oublier. Je sais, c'est tout le contraire de ce que tu me demandes mais ... mais c'est comme ça j'y peux rien. Je ne peux pas t'effacer ... comme ça ... de ma vie."

Voilà, s'était dit. Très bien expliqué. Clairement. Sa voix fut étrangement posée. Même si les quelques petites dernières larmes persistaient. Lou avait le coeur un peu plus léger. Mais la douleur persistait encore. Ils n'avaient pas la même vision des choses. Décevant mais pourtant ...

Peter avait avaler chaques mots qu'avait prononcé Lou. Elle ne voulait pas l'oublier. Tant mieux. Ca aurait été tellement dur de devoir faire comme si ils n'étaient pas amis. Trop dur. Mais finalement elle ne voulait pas le faire disparaitre de sa vie. Ou alors elle ne pouvait pas ... Ce qui n'était pas forcément la même chose.
Il continuait de la regarder. Les larmes perlantes sur son visage. Celui-ci montrant une expression quelque peu triste et mélancolique. La main toujours attachée à celle de Lou. Ils étaient amis. Amis. C'est tout.

"Je savais que ... enfin ... Moi non plus je n'aurais jamais pu t'oublier. Mais j'avais pensé que c'était mieux pour toi ... "

Ils resteraient amis. Pour combien de temps ? Personne n'aurait pu savoir. Il colla sa tête à celle de Lou. Et resta comme ça. Sans bouger. Juste en la regardant.
Finalement il avait encore fait une énorme boulette en lui demandant de l'oublier. Enormissime. Enfin ... Ca ne pouvait que les rapprocher. Vu que le trou entre eux ne pouvait pas être encore plus grand. Il se trouvait con. Débile. Egoïste. Indéfinissable. Même si ...

Finalement, cela s'arrangeait un peu. D'accord, ce n'était pas encore l'amitié idyllique mais ... C'était déjà un bon début. Malgré les larmes, un beau petit sourir s'esquissa sur les douces lèvres de la jeune fille. c'était assez spécial et quelque peu dure comme situation. Se retrouver du jour au lendemain, amis ... Quoique du jour au lendemain, également, ils s'étaiet retrouvés dans leurs bras respectifs alors ...

"Je sais bien, Peter, que ça ne partait pas d'une mauvaise intention ... "

Une main fine de Lou passa dans les cheveux de Peter. amis. Rien qu'amis. Soulagement. Ils ne s'oublieraient pas. Jamais. A la vie à la mort. Comme disent certains. Douce main délicate dans chevelure ... hérissée ... douce aussi ...la vie était faite ainsi ? Il fallait s'en accomoder. Pas toujours facile ? Il fallait faire avec. finalement, leur histoire est une belle leçon de la vie. "Ne t'accroches pas trop aux choses que tu aimes, tu pourrais tomber de haut." Ils étaient tomber de haut ces deux là. ils avaient par ailleurs beaucoup de mal à se relever. Mais petit à petit ils y arrivent. oui, progressivement. Reconstruire une vie apres ça ? Indispensable. Dur, mais totalement indispensable.

Ce petit geste d'amitié. Peter sourit. Il arrivait enfin a afficher la petite lueur de bonheur qu'il aperçevait au loin. Il la prit dans ses bras. Délicatement. Et bien sûr ... Amicalement. Finit les larmes. Finit les conneries. Amis. Pas ennemi, pas amant. Juste. Amis. Pas plus, pas moins. Finalement ça se terminait bien. Une amitié sur des bases. Pas encore très consolidée. C'est vrai. Mais au moins elle en avait. Pas comme leur amour.

"On y arrivera peut-être un jour. Enfin, je veux dire, à avoir une amitié concrète ... "

Qui pouvait dire le contaire ? Un jour peut-être. Pas tout de suite. Certainement. Mais dans quelques temps. Ils seraient peut-être des meilleurs amis. Des confidents. N'importe quoi. Même des simples amis. Mais sûrement pas plus que ça ... Enfin jamais Peter ne retomberait amoureux. Pas encore. Sûrement plus tard. Dans quelques mois ... Quelques années ... Mais pas tout de suite.

"J'en suis sure Peter."

Pas un mot de plus. Juste un enlacement, encore, mais cette fois-ci amical. Ils y arriveraient. Ils pouvaient en être surs. Lou était contente d'avoir eu cette ... discussion. Amis. Que rêver de plus ? Et puis, au moins, ils avaient vécu quelques choses de fort et d'intense ensemble. Et ça personne ne pouvait le nier ou le contre-dire. Non personnne. Eux seuls pouvait en dire du mal ou du bien comme ils le voulaient ... C'étaient eux qui étaient les maîtres du jeu. A cette pensée, Lou eu un sourir. Elle se sentait mieux. Beaucoup mieux. La nausée et la douleur s'étaient enfuie, sans demander leur dut. Tant mieux. Oui. Soulagée. Lou n'allait pas perdre Peter. Il n'y avait peut-etre plus d'amour dans leur relation mais ... C'était comme ça.

"Tu sais ... j'avais vraiment peur que ça finisse mal ... "

Sa phrase était sincère. Elle voulait le dire. Alors elle lacha sa pensée, sans tabou. Pourquoi avoir honte. Peter était son ami. Elle pouvait tout lui dire !

"De te perdre. Et puis comme toi. Imagine un peu que l'on redevienne ennemi. Non, imagine même pas. C'est pas possible. "

Il eu un petit sourire. Se redressa. Et posa sa tête contre ses genoux.
C'est vrai quoi. De la haine entre ces deux là. Plus jamais. Du moins pas dans cette vie. Une autre peut-être. Faut-il encore que ça existe ...

Il faisait froid dans cette appartement. La chaleur de la dernière fois s'était evaporée. Enfuit avec leur amour. Un lourd frisson. Encore un. Ca faisait bizarre d'être juste des amis et à la fois d'être si proche. Pourtant il fallait bien s'y faire. C'était mieux de souffrir d'amour. Que de reffouler toutes ses idées noires à longueur de temps. Comme il faisait avant. Enfin. Avant il voulait surtout tout le temps mourrir. Triste, nan ? Et maintenant il arrivait à sourire. La dépression envolée ? Malheureusement non. Juste pour une soirée en tout cas.
Il regarda la jeune femme et lui sourit. Une nouvelle fois. Leurs visages étaient maintenant plus serein et 'joyeux'.

"Et puis de toutes façons ... Si un jour on en revennait à se détester. Aussi horrible que cette hypothèse soit. J'espère que l'on n'oubliera pas, l'un comme l'autre. Tout les bons moments qu'on à passer ensemble. "

"Ah ça tu peux me croire, je ne les oublierai jamais ..."

Jamais ... c'est terriblement long. Et pourtant. Non jamais ils n'allaient pouvoir s'oublier. drole ? Non tout simplement mignon. Ils étaient à sur ce lit. Dans cet appartement où tant de chose s'étaient passées. Aah cette vie. Lou s'allongea sur son lit. Son grand lit. Ses yeux fixaient le plafond blanc de sa chambre.
Cette chambre. Tant de nuit blanche avec April. Avec Emy et Ana... Une seule et unique nuit d'amour aussi. Il ne faut pas avoir honte de le dire ... Un sourir sur les lèvres de la jeune fille. Elle n'en avait pas finis de déprimer et de pleurer mais pour ce soir, elle avait eu son compte.
Elle était contente d'avoir pu s'expliquer avec Peter. De l'avoir rencontré dans ce Skate Park ...
Oui bien heureuse à cet instant là.

Peter resta assit comme ça. Regardant Lou, la tête posée sur ses genoux. Il se sentait plus legé que au début de leur conversation. Ils étaient là tout les deux. Seuls. Comme la dernière fois. A part un petit détail qui était qu'ils n'étaient plus ensemble. Pour l'instant tout allait à peu près bien. Des amis, peut-être pas encore. En tout cas, ils faisaient partis chacun de la vie de l'autre. Pas comme petit-ami ou petite-amie. Mais comme 'presque' ami. Presque. Parce que ce qu'ils avaient vécu l'un avec l'autre ne pouvait pas s'oublier comme ça. Pas pour l'instant.

Peter finit par lui aussi s'allonger. Tourné vers Lou. Il continuait de l'observer. Attentivement. Comme si chaque détail. Chaque signe. Avaient une signification propre et qu'il fallait tout déchiffrer. Elle; elle regardait le plafond.
Silencieusement. Avec comme fond sonore, le bruit de la circulation en bas de l'immeuble. Oui, il était heureux. Heureux d'être là. Même si la douleur persistait. Même si ne parvenait pas à oublier. Même si l'envie lui prenait d'embrasser encore une fois les lèvres fines de cette jeune fille. Pourtant il était heureux.
L'envie de pleurer était partie. Enfin. Il avait juste envie de redevenir Peter davies. Le garçon entousiaste, dynamique, optimiste, souriant. Celui qu'on détestait. Celui qu'on adorait. Ce Peter Davies là ...

Lou resta de longue minutes à contempler le plafond parfaitement blanc de sa chambre. Enfin elle détourna la tête, et posa alors son regard noisette sur Peter. C'est alors qu'elle croisa ses yeux. Petit pétillement dans le regard de ce dernier. Et elle compris. Oui elle compris, simplement en regardant au plus profond du regard de Peter, que jamais elle ne pourrait sans passer. De lui. Amicalement. Ils avaient vécu des choses beaucoup trop fortes pour pouvoir à jamais se séparer. D'un côté ils étaient toujours ensemble. Au fond d'eux même. Amicalement. Rien d'autre que de l'amitié. Amitié un peu difficile, pas très bien consolidée encore mais ... tellement vraie, réelle. Sincère. Non ces deux là étaient à jamais unis. Par ce sentiment d'amitié. Que de l'amitié. Et pourtant.

La douleur était toujours là. Sous-jacente dans chacun d'eux. Sous-jacente mais réelle. Sous-jacente mais prête à exploser, encore une fois ... Mais tellement sous-jacente à cet instant là ... Contradiction parfaite. Elle puis, elle n'y pensa plus. Non. Elle ne fit que penser à lui. A eux. et à cet autre lui. Han non Lou. Arrête de pesner !

Face à face. Presque l'un contre l'autre. Les regards mélangés. Mais sans aucun contact. Juste leurs observations comme communication. Rien d'autre. Quelques sourire des temps en temps s'apercevait sur l'un des visages des deux jeunes 'amis'. Quelques signes de tendresse. D'amitié. Mais pas plus. Juste une simple amitié. Rien de plus original. Enfin ...

"Tu ... Tu veux dormir peut-être ... Je vais ... Dormir sur le canapé. "

Peter se leva. Sans même attendre une réponse. Il ne voulait pas gener non plus. Pas cette fois. Alors il se pencha vers la jeune femme et lui déposa un délicat baiser sur son front. Un vrai baiser d'ami. Vrai de vrai. Il aurait coulu rester là. Ils étaient tellement bien. Voir trop bien. C'est pour ça qu'il voulait pas rester. Puis il se releva vite pour se diriger vers la porte ...

"Je ne sais pas si je vais reussir à dormir, Peter."

Mais le jeune homme était dejà parti. Alors elle se leva et alla chercher bon nombre de couverture bien chaudes et de coussins confortable. Le canapé était large, il n'y avait aucun soucis pour caser une personne voire deux. Ils étaient de nouveau dans le salon.

"Tu peux même prendre mon lit si ... enfin si tu veux dormir toi ..."

Elle ne le regardait pas dans les yeux. Elle posait simplement tout le confort necessaire sur le canapé noir. Peur de sa réaction ? Peur de tout ? oui, peur. Toujours. Peur constante. Pourtant ce n'était que Peter, non ? Justement c'était Peter ..
Lou s'en voulait. Maintenant, elle avait comme peur de Lui. bon sang Louise, ce n'est que Peter. Ce n'est pas un monstre.
Non, pas un monstre. Un ange ...

Peter regarda Lou. Elle n'osait même plus le regarder. Il était si horrible que ça ? Apparement. En tout cas, lui non plus ne pourrait pas dormir. Pas tant que elle même serait éveillée. Et encore. Si elle dormait, Peter la regarderait sans jamais cligner des yeux. Mais là, impossible. Aucun d'entre eux ne pourrait fermer l'oeil. Du moins jusqu'à lendemain. Il ne voulait pas encore souffrir. Alors rester ici, serait la meilleure solution.

"Non, c'est bon ... Je me contenterais de ton canapé ... "

Peter encore debout. Là, planté devant Lou. Finit par s'approcher d'elle et déposa un baiser sur sa joue. Un lourd frisson se déclencha lorsque sa peau prit contact avec celle de Lou. IL ne sursauta pas. Il s'y attendait un peu, mais bon ...

"Tu devrais te reposer. Enfin ... "

Il s'assit enfin sur ce cuir. Ils avaient passés tellement de bons moments sur celui-ci. Enfin ...

Grand frisson même. Parfaitement visible quand celui traversa la jeune fille. Frisson de bonheur ou de douleur ? La deuxieme solution pourrait paraitre legerement plus probable. Oui, certainement même.

"Très bien ... "

Oui, Peter avait raison, comme à son habitude. Elle devait se reposer.
Et puis, elle fut envahie par une vague de mélancolie, de tristesse. Toujours cette envie de pleurer. Une grande envie. Cela se lisait fortement sur son visage. Ah elle qui allait mieux, c'était repartie. Vite une douche. Elle se dirigea sans un mot vers la douche. Elle y entra toute habillée. Haute bouillante. Le fluide parcourait tout son corps, elle était assise dans cette douche. Habillée, la peau qui commençait à rougir. C'était hyper dangereux. Et cela lui faisait hyper mal. Oui. Mais ça la "purifiait" un peu. Elle oubliait. Peu, mais elle oubliait.
Peter était dans la piece à côté. Et Lou dans cette douche.
Dangereux, trop dangereux ...

Peter s'étais assis sur le canapé. Il réflechissait. Enfin, il essayait de ne penser à rien mais ne pouvait s'empêcher de réflechir à demain. Demain un bien petit mot pour une si grande vision du futur. Demain. On rêve toujours d'apercevoir enfin le bonheur. C'est automatique. On se dit toujour, demain ça ira mieux. Le bonheur, c'est toujours pour demain. Le problème c'est qu'il se remet toujours au jour d'après. Et il n'arrive jamais. Alors les genoux collés contre son torse et le regard hésitant, il réfléchissait. Et continuait. Il essayait d'entendre Lou. Mais rien. A part l'eau qui coule. Coule. Toujours et toujours. Sans interruption.
Ca faisait bientôt une heure que l'eau n'avait pas cessée. Il lui était peut-être arrivé quelque chose. Non, Peter ! Ne t'inquiète pas. Elle a juste besoin de rester seule. Pourtant Peter se contre disait de cette petite voix qui lui disait que tout allait bien. Il avait peur. Trop peur. Alors il se redressa et continua d'écouter l'eau couler. Mais cette fois-ci encore plus. Sans rater aucuns détails. Il avait peur. Vraiment.
Ca tournait dans sa tête. Il voulait y aller. Il n'irait pas. Il y allait. non, finalement, il l'a laisserait. Il y va ... Se levant, il se dirogea vers la porte de la salle de bain. Sans aucune hésitation. Il posa la main sur cette poignée et ... Nan, il ne fallait pas. Pas encore. Elle ne pouvait aller que bien de toutes façons. Sûr ? Non, pas du tout ...
Finalement, il ouvrit la porte. Puis, planté sur place il fixa Lou. Elle était toute habillé sous une eau qui apparemment était bouillante. Pete' se précipita vers elle pour éteindre l'eau qui coulait encore et encore. Au vol, il attrapa une ou deux serviettes et tomba à genoux à côté de Lou.
Il l'a prit dans ses bras pour la sortir d'ici. Il faisait trop chaud. Elle était bouillante. Comme brûlée. Peter se dirigea vers le salon et la laissa sur le canapé. Elle avait vraiment mauvaise mine. Agenouillé à côté d'elle, il hésitait. Pourquoi avait-elle fait ça ? Pourquoi ?...

Bien heureusement lou n'était pas morte !
Ce qu'il lui avait pris ? Rien de grave. Juste une envie de se "purifier". Okay, elle aurait pu choisir un autre moyen. Ou ne serait-ce que l'eau froide. Mais Lou préférait l'eau chaude.
Peter était inquiet. Il était venu et l'avait trouver dans sa douche. Lou l'avait suivie sans un bruit.De toute façon elle n'avait rien à dire. Elle avait juste la peau un peu ... rouge. Comme une ecrevisse dans de l'eau bouillante. Ouais pareil.
Lou n'avait pas eu envie de se suicider loin de là. Il y a d'autre moyens qu'en meme. Non. Elle avait eu envie ... d'une bonne douche ?!
Et Peter l'avait poser sur ce canapé. Pauvre de lui. Il ne davaitpas subir ça.

"Tu dois vraiment te demander si je ne suis pas folle des fois ... "

dit-elle en soupirant, les yeux dans le vide.

Ouais. Vraiment. Folle Louise folle !
Elle était rouge. Elle avait chaud. Mais elle était trempée. Peter l'avait couverte de servietes. Elle en enleva une puis deux, laissant apparaitre quelques marques rouges feu sur son coup. Son maquillage dégoulinait encore sur ses pauvres joues. Ses chevaux était trempés ... l'eau dévalait encore tout son corps. Ses vêtements étaient lourds. Elle fixait le vide. Peter avait l'air inquiet.

"Peter j'ai pas le droit de te faire ca, excuse ..."

dit-elle en posant finalement son regard sur lui.

Non elle n'avait certainement pas le droit.
Vraiment pas ...

Peter avait peur. Très peur. Pourquoi faisait-elle ça ? Si seulement il pourrait le savoir ... Lou était écarlate. Sa peau brulante. Peter avait la main posée à côté de la tête de la jeune fille et la regardait sans un seul mot. Assis par terre à côté d'elle. A côté de ce canapé. Il ne savait pas quoi penser. C'était encore une fois trop flou dans sa tête. Trop. Trop dur pour lui en tout cas.
Que ce serait-il passer s'il n'était pas rentré ?! Pourtant il ne serait pas toujours là pour rattraper ses conneries. Il se pourrait même que lui-même en face une si jamais Lou allait trop loin. A ses pensées une première larme tomba in extremis. Sans se faire attendre. Peter détourna la tête pour que Lou ne le voie pas. Et se retrouva dos à elle. Assis, le dos contre le canapé. Les larmes sortant de ses yeux et lui ...

Finalement au bout de quelques minutes, il se retourna. Les larmes marquées sur son visage fin. Le sourire effacé. Il la regardait. Dans les yeux. Comme s'il essayait de comprendre ce qu'elle ressentait. Le 'pourquoi' du 'comment'. Puis finit par poser sa tête sur ce canapé. En face de celle de Lou. Posa sa main sur le doux mais brulant visage de celle-ci. On aurait dit, par cette vision, qu'elle venait juste, encore une fois. De dire quelque chose qui lui trottait dans la tête. Le truc bien gênant qu'elle finissait toujours par le dire.

Ca faisait vraiment bizarre de les voir comme ça. Ils se regardaient. Sans un mot. Un seul contact entre eux. Un geste de tendresse. Attentionné ... Pourtant il ne faut
pas croire. Entre eux c'est finit. Et ça ne recommencera pas. Trop dur.
Peter était aussi trempé. Moins qu'elle forcément. Mais son jean en avait prit un coup. Il ferma les yeux. Sentant le souffle de la jeune femme sur sa peau. La même sensation que leur premier baiser. Pourtant surpassé par cette peur.

"Lou, la prochaine fois que tu as une idée dans le genre ... "

Il avait enfin réussi à ouvrir la bouche. C'était sortit tout seul. Cassant un énorme mur. Cassant ?! Démolissant serait un mot plus correct. Sa voix était douce et intense. Il continuait de regarder Lou dans les yeux.

"Promet-moi que tu me préviendras cinq minutes à l'avance pour que je puisses t'empêcher de faire encore une connerie ... "

Elle pouvait l'appeller quand elle voulait de toutes façons. Et elle le savait. Si elle avait des problèmes, il lâcherait tout. Même s'il était à l'autre bout du pays. A l'autre bout du monde. Il serait toujours là pour elle. Jamais il ne l'abandonnerait. Jamais ...

"Je tiens trop à toi ..."

Peter était un amour, un ange. Lou ne le méritait pas. Vraiment pas.
Qu'est-ce qu'il lui avait pris ? Rien de particulier. Lou avait ces petits moments de folies dangereuses comme tout le monde ... Tres dangereuse même.
Elle en aurait surement d'autres. C'est sur. Rien de grave. Enfin si un peu mais ... Juste fumer sans s'arrter une seconde cigarettes sur cigarettes ou bien se laisser emporter par l'alcool ennivrant de plusieurs bières. Pas d'enve suicidaires. Juste des envies d'oublier. Oui d'oublier en se faisant du mal ... Juste un peu sadomasochiste là p'tite Lou ...
Il faut vaincre le mal par le mal, non ?

Peter pleurait. Elle le savait. Elle le sentait au plus profond d'elle même. Même si elle ne le voyait pas. Mais elle ne fit rien. Elle ne voulait pas le brusquer, l'offusquer ou quoi que ce soit. Ca lui arrachait le coeur de savoir qu'il pleurait, à cause d'elle surement.
Finalement, il se retourna. Les larmes étaient encrées sur son doux visage.

"Peter ... je te le promets ..."

Même si elle allait surement recommencer, elle le lui promis. Sachez qu'on ne peux rien refuser à Peter Davies, non. Il est trop adorable. trop.
Et puis une pensée vint réveiller les larmes de la jeune fille. non elle ne le méritait pas du tout...
Une larme. Puis deux. Et enfin un torrent. Rah, il fallait encore qu'elle pleure. Louise tu es pitoyable !

"Je ne te mérite pas Peter ..."

dit-elle entre deux sanglots.

Non. Il était trop bon pour elle. Elle ne faisait que le faire souffrir. Pitoyable cette Lou. Vraiment.

La jeune fille essuya d'un revers de sa main les larmes qui avaient coulé sur son visage. Malheureusement d'autres vinrent le réhumidifié.
Lou n'avait meme plus le courage de regarder Peter dans les yeux. Elle fixait alors le plafond. Elle avait honte. trop honte.
Pauvre Peter...

"Ouai ..."

répondit-il avec une voix presque inaudible.

Il n'était pas vraiment convaincu par ça. Enfin bien qu'il savait qu'il protègeait beaucoup trop Lou. Mais bon. Il tenait juste à elle. Et puis ... Elle le méritait largement. C'est lui, qui ne la méritait pas.

Ils restaient tout les deux là. Comme ça. Sans bouger. Peter regardait Lou. Lou regardait le plafond. Spectaculaire, non ?! En tout cas très interressant. Ca devait bien faire une demi-heure qu'ils étaient comme ça. Peter ne savait vraimet plus quoi dire. Il voulait juste rester là. À veiller sur elle. Comme un grand frère. Qui tient beaucoup trop à sa petite soeur. Quelques larmes avaient encore couler sur son visage. Mais pourtant, il n'était pas vraiment triste. Juste un peu peur. Mais moins à présent. Beaucoup moins ...
Peter avait mal au dos à rester assis comme ça. Alors il se leva et s'allongea en face de la jeune guitariste. Délicatement. Le canapé était assez grand. Aucun contact n'éxistait entre eux. Enfin ... Peter continuait de la regarder. Laissant des fois apercevoir un petit sourire sur son visage. Comme pour remonter le moral de la jeune femme. Pourtant, au fond de lui. Il lui en voulait. Pas énormément. Mais quand même. Il essayait de comprendre. Mais cette fois-ci; il n'y arrivait pas.

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