Mais si un jour mon ange... | Lindsay

Peter Davies. Ce nom vous dit sûrement quelque chose. La superstar du rock anglais. Le chanteur du groupe "The Shambels". Tout laissait croire qu'il avait la vie parfaite. L'argent. La célébrité. Une multitude de filles à ses pieds. Des amis. Une famille, si petite qu'elle soit. Et tant d'autre choses ...

Il n'était qu'un adolescent sous l’emprise de ses rêves. De ses espoirs et de sa vie. Il lui arrive même des fois de penser que sa vie n’est qu’une routine infinie et qu'il n’en sortira jamais ... Le seul moyen qu'il n’avait jamais trouvé pour sortir de cette perpétuelle routine c’est la musique. Autrement dit sa vie. Accompagnée de ses trois meilleurs amis. Il n’exposait pas ses rêves. Il ne montrait pas ses ambitions. Peter se contentait de rêver en silence. Contre ce mur. Il regardait les traces qu’avait laissées sa liberté sur son avant-bras droit. Il ne se sentait pas normal. Il faut dire que sa vie ne l’était pas.

Il c'était levé ce matin là. En vérité, il avait passer sa nuit sur un banc à côté de son immeuble. Mais avait finit par remonter chez lui vers sept heure du matin pour s'assoir contre ce canapé qu'il avait tant utilisé ces derniers temps. Enfin ... Peut-importe. Il devait avoir fumé une dixaine de cigarettes. Bu cinq ou six bières. Mais rien ne pouvait lui faire oublier la douleur. Les coups de rasoir marqués sur ses poignets le libéraient seulement quelques secondes. Mais pas plus. Il n'arrivait pas à arrêter. Pourtant il avait repris goût à la vie. Il ne voulait plus mourir. Et pourtant ...

C'était à ce moment là, qu'il aurait voulu avoir la compagnie des ses meilleurs amis. Mais il était seul. Il marchait vers le parc. Le seul endroits où il se sentait à peu près bien. Sauf bien sûr quand il n'était pas seul ...

Une fleur. Lindsay. Un bouton de rose qui s'épanouit petit à petit. Mais qui, après être à son apogée, se fane pour ne devenir que quelques pétales séchés. Voilà Lindsay... Une rose qui est au sommet de tout, qui a des milliers de fans, qui est belle et riche. Mais voilà, comme chaque rose, Lindsay se fane. ne devient plus rien. Déprime.
Lindsay marchait. L'habituel "clac clac" des ses talons aiguilles s'était tu. Lindsay n'avait plus le courage de marcher avec des talons hauts. De simples ballerines. c'était ce qu'elle portait pour le moment.
Le parc. La nature. la seule chose qui vivait toujours même après maintes cathastrophes. Lindsay s'y sentait bien. Elle aimait passer son après-midi sur un banc. Une des rares choses qu'elle supportait encore de faire.
Depuis que Selena a été renversée par cette voiture, depuis que Selena est dans le coma, Lindsay ne vit plus. Elle n'a plus la force de vivre. Et elle se sent égoïste face à sa cousine, qui n'aura peut-être plus la chance de vivre, comme elle le faisait avant. Et tout cela faisait que Lindsay se sentait mal. Comme sérrée dans un étau, dont elle ne pouvait se défaire. Ses cachets. La seule chose qui la maintenaient debout. En trois jours, Linds' avait avalé trois boites d'antidéprésseurs. Une boite ne lui faisait d'habitude qu'un an. Au minimum.
Elle se sentait seule, abandonnée. Cela ne lui ressemblait pas. Mais personne n'aurait pu dire, désormais, ce qui lui ressemblait ou non. Elle était perdu. Et le monde autour d'elle l'était aussi.

Puis il arriva dans se parc. Le regard vide. N'ayant pour vision que le sol. Il pensait à Lou. Ne voulait penser qu'à elle à vrai dire. Même si oublier lui ferait du bien. Tellement de bien. Les cicatrices sur ses avant bras lui disait le contraire. Car pour oublier ... Enfin. Le sang qui coulait sur ses avant bras à chaque fois qu'il voulait oublier. Ce liquide carmin qui lui apportait tellement de bien. Finirait par le tuer. Il le savait bien. Mais comment arrêter ? Comment ?! Il ne le savait pas ... Il voulait arrêter au fond de lui. Mais c'était comme de la drogue. Impossible de s'en passer. Impossible de stopper cette machine infernale. Impossible ...

Peter marchait encore quand il arriva devant une jeune fille pas inconnu qui était assise sur 'son' banc. C'était la jeune Lindsay Morgan. Que faisait-elle là ? Toute seule ... Il s'approcha d'elle. Le pas hésitant. Elle n'avait pas l'air de ... Lindsay. Cette femme était en temps normal, souriante. Dynamique. Bien voir magnifiquement habillée. Resplandissante. Mais là ... Elle était. Normal. Un visage assez triste. Mélancolique. Nostalgique. Les traits tirés ... Ce n'était pas Lindsay. Enfin. Plus maintenant ...

"Lindsay ? "

Il s'assit à côté d'elle et regarda un instant si ses manches étaient bien descendues. On ne voyait preque plus ses mains. Très bien. Puis il reposa son regards sur la jeune femme et ...

"Ty n'as pas l'air d'aller très bien ... Je peux ... enfin ... ça va ? "

Lindsay était perdue dans ses pensées. elle pensait à Selena. Et elle était en train de se jurer que si sa cousine ne s'en sortait pas, elle irait elle-même régler cela avec le conducteur qui l'avait renversée.
Lindsay regrettait de ne pas avoir prit de bouteille d'eau. Elle avait des cachets, mais pas d'eau. Et elle avait du mal à avaler ses médicaments sans quelque chose pour l' aider à les avaler.
Lindsay était tellement perdue, tellement seule dans sa bulle qu'elle ne remarqua même pas Peter s'approchant d'elle. Et évidemment, lorsqu'il lui adressa la parole, elle sursauta de surprise.
Son visage était amacié, car elle n'avait pas dormi depuis trois jours, bien qu'elle avait avalé une demie-boîte de somnifères. Il lui en fallait toujours plus pour s'endormir. Quatres d'un coup ne suffisaient plus.

"Peter...? Je... On va dire ça comme ça."

Désespérée, elle baissa le regard. Ferma ses paupières. S'imagina dans un parc d'attraction avec sa cousine. Selena adorait les parcs d'attractions. Et les barbes à papa, aussi. Mais quand elle rouvrit les yeux, Lindsay ne vit que l'allée sepentant le long du parc. Des enfants jouant avec des cailloux ou leurs propres jouets. Et Peter.
Même en se forçant de tout son être, Lindsay ne parvint pas à déccrocher un sourire. Rien. Absolument rien.

"Et toi ? Ca va...?"

Lindsay allait rajouter "Avec Lou". Mais elle avait lu dans "People que c'était fini entre eux, et elle ne voulait pas remuer le couteau dans la plaie. Simple question de diplomatie. Même désespérée, Lindsay restait un minimum lucide. Et ce n'était pas plus mal, d'ailleurs.

"Moi ... Non, pas vraiement. De toutes façons tu as du déjà lire ce qu'il c'est passé entre Lou et moi. "

Même s'ils étaient sensés garder une relation 'amicale', Peter n'avait pas revu Lou depuis trois jours. Il irait la voir plus tard ... Lui-même avait lu l'article. Beaucoup de gens avaient du s'en réjouir. Beaucoup n'en avait sûrment aussi rien à foutre. Longue vie à eux. De toutes façons, c'était sa vie et celle de personne d'autre. Il avait aussi apprit que Selena, la cousine de Linds' avait eu un accident. Ca se révelait assez grave. Enfin. Peter ne la connaissait pas beaucoup. Mais cette histoire lui avait brisé le coeur. Alors qu'il fat dire que son coeur n'est déjà pas dans sa forme olympique ...

"J'ai ... Je suis désolé pour Selena ... Comment va-elle ? Enfin son état ... "

Il se tut. Ca devait être très douloureux pour Lindsay de parler de sa cousine. Enfin les deux personnes n'étaient pas les plus heureuse de la terre. Lindsay en dépression et Peter en dépression et se mutile. Ressemblance. Triste ressemblance ...

Lindsay replaça une mèche de cheveux lisses, et pas si brillants que ça, derrière son oreille. D'un signe de tête, elle approuva. Oui, elle avait lu "People". Son manager lui obligeait presque de s'y abonner. "Fraternise avec l'ennemi pour me le connaitre et mieux l'éviter". C'était ce qu'il disait toujours. Et Lindsay était plutôt de cet avis.
Ce ne devait pas être très amusant pour Peter non plus. Voir sa vie sentimentale étalée dans des magasines ne devait pas être très réjouissant. Une des raisons pour lesquelles Lindsay ne s'attachait à aucun garçon. Si il lui brisait le coeur, l'Europe entière serait au courant.
Lindsay était un pmeu touchée que Pete' lui demande l'état de Selena. Ben quoi, il ne la connaissait pas vraiment ! Mais l'inconvénient et qu'elle n'avait pas vraiment envie de parler de Selena. Sinon, elle éclaterait en sanglots. Mais maintenant qu'elle était sur le tapis, Linds' n'avait pas d'autre choix que de répondre.

"Son état se stabilise. Mais on sait toujours pas si elle va s'en sortir."

A ce dernier mot, une larme coula sur sa joue. Elle s'écrasa sur les gravillons du chemin, laissant une trainée humide sur le visage de Lindsay... qui, d'un revers de main, la sécha.
La jeune femme aurait voulu sourire. Mais elle n'avait pas la force d'heure joyeuse, ni même heureuse. Elle culpabilisait. Elle était sencée amener Selena au lycée en voiture, ce jour là. Si elle l'avait fait, comme prévu, rien ne serait arrivé. Et c'était peut-être ça le pire. Lindsay se répétait sans cesse que si sa cousine était dans le coma, c'était entièrement de sa faute. Normal qu'elle ait avalé trois boîtes d'antidépresseurs en cinq jours !

Peter avait bien compris que Lindsay ne voulait pas parler de Selena. Un sujet trop dur à aborder. D'un côté c'était sa cousine donc Pete' pouvait le comprendre. Mais il n'avait jamais vraiment eu d'affinité avec Selena. Avec Lindsay non plus. Mais, il avait au moins pu supporter sa présence à leurs dernières rencontres. Alors il se tut. Pas longtemps mais il se tut quand même. Si vous connaissiez Peter Davies vous sauriez que c'est une vraie piplette. Un moulin à parole fini. Jimmy, Dan et Charlie ne vous diront pas le contraire ...

"Alors quoi de beau dans cette triste vie ? "

C'est vrai qu'en ce moment la vie était plutôt minable. Voir même horrible pour eux. Tous en dépression ou pseudo-dépression pour certain. Enfin, Peter devait être le seul à se mutiler. Du moins ... Enfin, peut-être pas.
Peter regardait des enfants qui jouait au loin. Il ne faisait même plus d'effort pour cacher ses blessures. Il regardait ces quelques gosses. Heureux. Eux au moins ils n'étaient pas encore rentrés dans l'autre monde. Un monde beaucoup plus noir et blanc que leurs cocons douillets et en couleur ...

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