Alone in the dark | who want ...

Il était assis, là. Seul. Face à un monde qu'il ne connaissait que très peu. Il entendait les voitures. Les rires qui provenaient du collège qui se trouvait à côté et les grands 'boom' que lançait son coeur. Il était seul et observait. C'est fou tout ce qu'on peut voir quand on prend le temps de regarder.
Le mains gêlées, la plume frottant le papier, laissant des mots qu'il ne pouvait pas expliquer. Habillé en noir. Avec une touche minime de rouge. Des converses noires, qu'on pourrait dire 'mortes'. Assis contre un mur dans le skate park. Les genoux rammenés vers la poitrine. Laissant juste assez de place pour pouvoir écrire les quelques mots qui lui passaient par la tête et y loger par la même occasion quelques phrases.
Il n'arrivait pas à chasser sa discussion avec Jimmy sur l'article. Ca faisait une semaine qu'il n'avait pas vu Lou. Et il ne voulait sûrement pas la voir de si tôt. D'un côté si elle se pointait là. Comment réagirait-il ? Trop précosse pour lui. Pas envie. Pas envie de voir la vérité en face. Rencunié ? Peut-être. Ce que Lou lui avait fait était vraiment ... Mais l'avait-elle vraiment fait ? Amoureux ? Oui. Encore. Toujours. Naïf ... oui, sûrement.
Les larmes perlant sur son visage. Il laissait couler l'encre. Emportant son coeur dans chaques mots. N'effaçait rien. Ne se relisait même pas. Laissant les quelques fautes d'orthographes. Elles y avaient leurs places.
Tremblant. Pleurant. Perdant toutes notions du temps. Peter continuait d'écrire. La seule solution pour ne pas en finir. Il voulait fuir ... Oui, fuir. Par n'importe quel moyen. Mais, il n'était pas comme ça. Pas assez lâche. Ou peut-être un peu trop.

Le ciel était gris. Et le vent le faisait frissoner à chaques secondes. C'était dans ces moments là que ses rêves se développaient. Il comprenait pourquoi. Comment. Et finissait par ne plus savoir du tout. Personne n'aurait pu le reconnaitre. Ou alors, il aurait fallu se demander se qu'un pauvre garçon, triste et en larme, une capuche sur la tête et recroquevillé sur lui-même faisait là. Là, alors on aurait pu le reconnaitre. Au moment ou il levrait la tête. Mais tout le monde s'en fichait bien de savoir ce qu'un pauvre et triste garçon, assis contre un mur, seul, pouvait ressentir.

Les cheveux devant son visage. Les yeux humides. Et posa ses mains contre son visage. Malheureux ? Non, pas vraiment. On dirait plutôt Anéanti.

Comment aurait-il pu deviner un jour que ça lui arriverait à lui. La seule chose qu'il voulait c'était prendre Lou O'Neill dans ses bras. Qu'elle lui dise que tout ça est faux. Que ce n'est que des rumeurs. Que leur soirée d'il y a une semaine où il la taquinait avec son prénom. Ou elle le frappait en rigolant. Ou leurs lèvres se fusionnaient pendant des longues secondes ... Là où il était vraiment heureux.

Il était. Se sentait invisible. Seul. Face à eux. Comme s'il était fautif. Il aurait voulu crier sur tout les toits que rien ne pourrait le faire douter. Mais il doutait. Et restait assis là. Sans bouger. Ou juste les doigts pour former les calligraphies sur cette feuille de malheur.

Envie de pleurer. Mal à la tête. Mal au dos. Fatiguer... Juste envie de mourrir. De toutes façons, il s'en fichait pas mal. Mourrir de froid serrait tellement facile. Il ne lui restait que à rester là. Et demain on le retrouverait. Mais, il avait promi à Lou. Oui, promi qu'il ne l'abandonnerait jamais ... Jamais.
Peter sera son poing. Sa faisait tellement mal. Non, il ne pouvait pas continuer. Il fallait qu'il revive. Oublier. Passer pour un lâche. Un salaud. Un ingras. Peut-importe. Il fallait qu'il reprenne le cour de ses rêves. Comme si rien ne s'était passé. Comme s'il était encore l'ennemi juré de Lou O'Neill. Mais comment faire ?
Il fallait d'abord qu'il lui parle. A elle. Ou alors qu'il parle simplement. A n'importe qui. Ou encore qu'on l'oublie ...

Et malheureusement pour le petit Peter davies, Lou passait par là. Oui la Lou O'Neill qu'il avait aimé, la Lou O'Neill, qu'il devait, à present, detester. Oui, cette Lou - ou Louise - là était bel et bien dans le même endroit que lui. Le skate park... Le Bowl...

Lou ne savait même pas ce qu'elle était venue faire là... Respirer. Faire le vide. Oublier. Crier... Et puis. Une silhouette. Le bruit d'une plume grattant sur le papier. Des lamres. Peter. Le coeur de Lou se souleva. Devait-elle aller le voir ? Lui parler ? Se vanger ? Elle était tellment rancuniere cette petite Lou. Elle lui en voulait tellement.

Alors, la jeune fille ne fit que s'assoir. Mais elle se tourmenta. Elle voulait tout arrêter. Il fallait qu'elle lui parle. Qu'il arrange leur petite affaire. Ils ne pouvaient pas se laisser marcher sur les pieds l'un, l'autre. Ah non Lou n'allait pas retser assise. Alors la jeune fille se leva et se planta devant Peter, les yeux toujours rivés sur son papier et sa plume.

"J'crois qu'il faut qu'on parle..."
dit-elle d'une voix seche.

Lorsque Peter releva la tête, les larmes qui ruisselaient sur son visage serra le coeur de Lou. Une boule dans la gorge. Le coeur battant à cent à l'heure. Une envie de fuir et de pleurer...
D'oublier.

Peter leva la tête et ... Voila que le cauchemar continuait. Il aurait pas pu s'arrêter ?! Dieu était vraiment ingras en ce moment avec lui.
Les larmes ruisselant le long du visage de Peter ne s'arrêtait pas de couler. Rien n'aurait pu les sêcher. Ni même l'arrivée de celle qu'il aimait tant. Fuir ? Pourquoi ... A présent, il fallait faire face à la réalité et à ses obstacles. Sans plus se défiler. Sans en avor même la possibilité.

"Je crois que tu as raison ... "

Oui, bien-sûr qu'elle avait raison. Ca faisait tellement mal à l'interieur. Mal ... Comme si on le poignardait. Le souffle court il se leva. Et se dressa devant, elle; son visage était submerger de colère. Lui il aurait voulu pouvoir ne pas ...

"Qu'est ce qui n'a pas marcher entre nous deux ? "

La question qui tue. Lou se la posait peut-être elle même. Il aurait voulu retourner dans l'apartement de Louise. Au moment où leur amour était encore en éveille. Où ils se découvraient doucement, en se taquinant et se lançant des regards moqueurs. Maintenant c'était des regards de fureur. D'incompréhension. Et de tout ce qu'ils avaient sur le coeur.
Peter aurait voulu la prendre dans ses bras. Pour pouvoir lui dire combien il l'aimait. Mais ça, c'était sûrement pas réciproque car sur le ton si sec, et si furieux sur lequel elle lui avait adressée la parole ...

Qu'est ce qu'ils avaient fait de travers ?

"Même moi je suis incapable de répondre à cette question..."

Et Lou, surement submerger par l'émotion baissa la tête. Une larme provenant de ses yeux humides, vint s'écraser sur le sol. Elle essuya la trace de celle-ci d'un revers de la main. Puis, elle repris une respiration normale et releva sa pauvre tête lourde.

"En tout cas, je pense que tu es d'accord avec moi si je te dis que ça fait extremement mal."

Une chute de haut. Pire, un couteau planté en plein coeur. Une gifle en pleine face que s'étaient prise les 2 jeunes amoureux. A présent il ne savaient plus quoi penser, plus quoi faire. Sensation horrible. Doute. Peur.
Les deux jeunes se regardaient à peine et pourtant ils auraient voulut se dire tout l'amour du monde, se prendre dans leur bras encore une fois. Mais impossible.... La douleur. Le doute.... La peur...

Ca faisait tellement mal. Le coeur brisé. Instabilité. Envie de mourir. Rien n'aurait pu, j'ai bien dit rien. Consoler les deux amoureux. Même eux ne savaient pas ce qui se passait ou c'était passé. La prendre dans ses bras. Il l'aurait fait si du courage, il en aurait eu. Mais son courage devait avoir déjà fuit bien loin à cette heure là. Le nombre de chose qu'il voulait faire à cet instant était limité à deux choses. Prendre Lou dans ses bras et qu'elle arrête de pleurer. Le mal de tête qui s'intensifiait à chaques secondes dans sa tête le faisait encore plus pleurer. Il ne savait pas quoi dire. Il ne savait pas quoi faire. Et il n'avait pas la force de fuir ...

"C'est la chose ... Ca fait tellement mal ... Je ... ne sais même plus quoi penser. Je ne sais plus qui je suis ni qui sont mes vrais amis ... Je ... Tu ... "

C'était trop dur. Il craquait. Ca ne pouvait pas continuer comme ça. Pourquoi aurait-il du pardonner cette fois-ci. Ils ne sont pas fait l'un pour l'autre. En tout cas pas encore. Si ils l'auraient été, jamais ils n'auraient doutés. Jamais ils ne se seraient séparés. Jamais ils ne l'auraient abandonner ...
Peter perdit l'équilibre tellement ça faisait mal. Il percuta le mur et se laissa glisser le long avant de se retrouver assis comme quelques minutes auparavant. La douleur persistait. Elle était accrochée à lui comme une boule, comme une ombre. Jamais elle ne le quittera ...

"Je suis désolé Lou ... Je n'ai pas tenu ma promesse. J'ai douter puis je t'ai abandonner ... Je suis qu'un vieux lâche. "

Oui, un vieux lâche. Rien de plus. Il avait tout fait pour ne pas la voir pendant une semaine au lieu d'aller s'expliquer avec elle. La peur ? L'anxiosité ? La naïveté ... En tout cas, ça aurait peut-être arranger les choes qu'il aille la voir le moment voulu. Ca aurait aussi peut-être pu dégênérer mais après tout ...

Et les larmes ruisselaient sur leurs pauvres visages d'anges anéantis. Une sensation de doute. lou avait envie d'hurler sa peine, sa peur et sa rancoeur. Mais rien ne sortit de sa bouche à part un..

"Peter... Il n'y a pas que toi dans l'histoire qui est un lache. "

Et comme le jeune homme fixait le sol, anéanti, perdu, la jeune fille s'agenouilla devant lui et osa attraper son visage des deux mains.

"Regarde moi Peter.... regarde moi !"

Les deux jeunes gens croiserent leur regard. Boum. Le coeur.

"Peter...Ca n'a pas marché... Et c'est peut être en partie de ma faute... Mais on a au moins essayer... Et... et je veux que tu saches que..."

Les larmes coulaient, coulaient... ne s'arretaient pas. Les deux artistes se retrouvaient dans un trou noir, difficle de remonter la pente. Boule dans la gorge. Sang qui tape dans les veines.

"Je veux que tu saches que... que je ne regrette pas c'qui s'est passé entre nous et..."

C'était trop dur. 10 fois trop dur. 1000 fois trop dur ! Lou ne put finir sa phrase. C'était la fin. Horrible, affreuse, douloureuse. Mais visiblement c'était mieux ainsi...
Lou était toujours agenouillée devant Peter. La tête baissée. Le coeur lourd. Vide. Totalement vide.

Les mains de la jeune fille se posant sur son visage. Les larmes coulant sur leurs deux visages. Emportant le crayon noir de leurs yeux. Emportant chaques mots qu'ils avaient prononcés. C'était trop dur. De supporter tout ça. Trop dur de la voir pleurer. Trop dur de la regarder souffir. Il posa sa main contre celle de Lou qui était encore sur son visage mouillé de tristesse. Puis s'agenouilla de manière à se retrouver en face d'elle. Puis sans poser de question il posa sa main à l'arrière de la tête de celle-ci et la colla contre son torse pour la consoler.
Bien-sûr que c'était osé, mais rien à faire. Il ne voulait pas qu'elle pleure à cause de ça. les larmes qui tombaient sur le sol, disparaisaient les unes après les autres. dans la poussière. Laissant des taches inexplicables sur le sol.
Les deux jeunes gens étaient seuls dans le parc. Juste en compagnie de l'autre et auss de ces larmes qui ne s'arrêtait pas. Le vent froid caraissait leurs peaux et Peter ne voulait pas décollé Lou de lui. Il se pencha vers son oreille et ...

"Tu es la plus belle chose qui me soit arriver dans la vie Louise O'Neill. Mais ... C'est finit ... "

Oui, c'était la fin. La fin de leur amour clandestin. De tout leur moment de complicité. De tout ces longs et fougueux baisers. De tout leurs moments de tendresse et d'amour. C'était la fin. Comme quoi les contes de fée ne finissent pas toujours par 'Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants.'.

"Un jour on recommencera. On reconstruira notre amitié. Et cette promesse je ferais tout pour la tenir ... "

Il la tiendra. C'était certain. Jamais il ne revivra ce qui c'était passer avant. La guerre qui résidait entre eux. Maintenant il préferait prendre son temps et recommencer à aimer. Pas par amour mais par amitié. Qui sait. Si ça se trouve ils ne sont peut-être pas âme soeur mais juste fait pour être de très bon amis ...

Il relâcha un peu Lou et ...

Oui. La fin. La fin d'un amour aux premiers abord invincible. et pourtant. Aucun des deux jeunes amoureux n'était capable d'expliquer le pourquoi du comment. Indicible. Inexplicable. Horrible.

"Je n'ai jamais été capable de te dire une seule chose Peter. Et pourtant Dieu sait si j'en avais envie mais..."

La jeune fille fit une pose dans son faible discours. Elle en avait honte. Beaucoup trop honte. Et elle avait raison.

"J'avais peur... J'ai toujours eu peur... Mais... Je n'ai jamais cesser de t'aimer Peter. Et crois moi, j'ai bien honte de ne jamais te l'avoir dit..."

Malheureusement pour elle, la talentueuse Louise Mary Hervey-O'Neill , plus connut sous le nom de Lou O'Neill, n'avait jamais eu de chance en amour. Samuel. Peter. La pauvre jeune fille ferait mieux de se résigner à devenir none... Mais pourtant...

"Oui on recommencera..."

Et voila. Le reve finit. Un amour vaincu. Mais des promesses à jamais soutenue.

Peter se décolla de Lou. Il avait entendu ce qu'il voulait entendre sans vraiment l'y avaoir obliger. Un sourire. Puis il essuya les larmes qui coulaient encore sur magnifique visage de cette femme qu'il aimait tant. D'un revers de main, ils avaient tout effacés. Puis déposant un baiser sur le front de celle-ci. Un dernier sourire aux lèvres. Observant toujours l'allure de son coeur palpitant sous la force de la tristesse et de l'émotion.

Il prit une grande bouffée d'air puis aida Lou à se relever après l'avoir fait lui-même. Ajustant son Sweet-shirt et son jean. Les yeux injectés de sang et gonflés, il essaya d'afficher un petit sourire sur son visage d'ange déchu.

"Je ne t'en ai jamais voulu pour cette attente. Je savais que tu n'étais pas prête, et d'ailleur je n'étais peut-être pas non plus prêt pour l'entendre ... "

Mais la seule vérité c'est que les deux jeunes amoureux, s'aimaient. Même s'ils ne le disaient pas toujours. Même s'ils ne le laissaient pas paraitre.
Mais un jour, ils recommençeront alors à avoir un semblant d'amitié l'un pour l'autre et peut-être même plus ...

Les deux jeunes gens, déçus par l'amour, se relevèrent et marchèrent ensemble. Sentiment bizarre. Comme à une rupture à vrai dire. De toute façon cela en était bel et bien une.

"J'te remercie Peter."

C'etait en effet, excatement ce qu'elle avait besoin d'entendre. Peter avait les mots qu'il fallait. Ils repartirent donc. Le coeur surement un peu plus léger qu'au départ. Ca n'allait pas être la fin des larmes pour les deux jeunes, mais ces larmes seraient beaucoup moins conséquente.
Ce qui était sur, c'est que Lou garderait toujours en mémoire le visage d'ange de Peter, ses lèvres infiniment douces... tout.
Alors elle lui adressa un petit sourir noyé par les lamres qui avaient coulé sur son visage.
Non, ce Peter là, elle ne l'oublierait jamais...

La larme à l'oeil. Un sourire appaisant. Les mains dans les poches. Marchant à côté d'Elle, dans ce skate park. Comme une pointe dans le coeur. Ca faisait toujours mal, mais la douleur c'était apaisée. Peut-être que leur discussion avait aboutti à quelques choses de bien finalement. En tout cas c'était bel et bien finit entre ces deux là. Et pour un bon moment. Ca faisait trop mal pour recommencer à s'aimer par amour. Oui, cet Amour là, celui avec le grand 'A' comme ils disent. Etait trop difficile pour eux. Mais peut-être un amour amical sera possible.

"Arrête de tout le temps me remercier ... "

C'est vrai, c'est comme si elle se reprochait quelques choses alors que ...
Ca allait être dur d'oublier leur histoire. mais ils y arriveraient au bout d'un moment. Enfin c'est ce que <Peter espérait de tout son coeur.

"Tres bien chef !"

Lou essuya une derniere larme. Finit. Finit. Dur à dire. Dur à accepter. Mais il vallait mieux ça plutot que... Et puis tout n'était pas perdu, peut-etre qu'un jour...
Bref. Fnit. point. A la ligne.
Ils avançaient tous les deux, un peu comme à la sortit du fast food. A une excpetion près. Le bras de Peter n'était pas enroulé autour des épaules de la jeune fille. Tant pis. C'était mieux ainsi.
Carpe Diem. Viva forever.
Il faisait presque noir. Les bruits de la ville n'ateignaient même plus Lou. Elle était dans un autre monde. Flottant entre mélancolie, douleur, apaisement... sensation à la fois bizarre, bonne, douloureuse. Tres contradictoire.
Les mains dans les poches de son pauvre jean, Lou ne savait que dire, que faire.
Rien, Lou. Ne fais rien....

Ils marchaient. Silencieusement. Sans un mot, sans un son. Comme si le silence était une des sept merveilles du monde. Comme si il était tellement rare que la peur les prenaient de le casser. Alors ils marchaient sans vraiment savoir pourquoi. L'un à côté de l'autre, sans aucun contact entre eux. Sans aucune approche. Sans aucune parole. Il se contentait d'échanger des regards furtifs.
Les mains dans les poches. Un sourire timide accroché aux lèvres. Une larmes dévalant sa joue. Et se dirigeant vers un banc au fond de skate park, il mit le morceau de papier taché d'encre bleu au fond de sa poche.

"Tu étais ... Tu es venu ici pourquoi ? "

C'est vrai comment ce faisait il qu'elle l'avait retrouvée dans ce parc précis alors qu'il y en avait une dixaine dans la ville. Enfin c'était le seul skate park, mais à ce qu'il savait la jeune femme ne pratiquait pas ce sport.
Alors pourquoi était elle arriver juste au moment où lui même se trouvait dans ce fichu parc. Au moment où il pleurait. Au moment où il écrivait ces quelques pensées de tristesse qui lui traversait l'esprit.

Aucun contact. Aucune parole. Distance. Leur relation est devenue froide, tendue. Affreux dénouement pour une si belle histoire. L'amour ne fait pas de cadeau. 'Louise tu devrais le savoir depuis le temps !'. Mais rien à faire.
A la vue de Peter en train de pleurer, elle avait envie de le prendre dans ses bras, de pouvoir lui dire que tout ça n'était qu'un rêve. Elle voulait stopper son chagrin. Pourtant, elle n'était même pas capable de stopper le sien. Lou avait envie de mourrir.

"Oh et bien... je... j'aime beaucoup cet endroit... et je... je suis venue pour réfléchir... de ...de tout ça..."

balbutia-t-elle, à demi mots.

Tout au long de sa réplique elle n'avait pas osé regarder Peter. elle était tellement gênée qu'elle en alluma une cigarette pour se calmer. Et puis, pour ne pas faire celle "j'suis plus avec toi, me demande plus rien", elle tendit d'une main legerement tremblante son paquet au jeune homme qui marchait à ses côtés. Ce jeune homme. elle l'avait tant aimé. Et maintenant....

Peter n'hésita pas. Il prit directement une cigarette dans le paquet de Lou. Une cigarette ... Enfin. Ca fait vraiment du bien une petite dose de nicotine dans les moments comme celui-ci. Il frola en même temps la main de la jeune femme mais s'en retourna vite. Il prit l'unique briquet qui se trouvait dant sa poche et alluma la cigarette en avalant la première bouffée comme si c'était une libération.

"A vrai dire. Je ne viens pas souvent ici ... Sauf quand j'en ai besoin. "

Il avait la cigarette entre deux doigts et l'autre main dans sa poche de jeans. Une larme descendant le long de son petit minois triste. Et un visage bloqué sur une sensation de mélancolie. Le coeur briser en une multitude de morceau. L'esprit prit entre le doute, l'amour et la haine. Il posa son regard sur Lou. En biet. Et en un sourire retourna son regard sur le droit chemin, se rememorant les quelques instants inoubliables ...

Les deux jeunes gens fumaient. Toujours silencieusement. Toujours sans aucun contact. Plutôt difficile comme situation. Assez, oui. Trop même. Lou ne supportait plus de voir Peter pleurer. Elle avait trop mal pour lui. Elle réalisait à peine.
Alors, elle se retourna vers Peter. Le visage plein d'angoisse. Elle dit précipitemment :

"S'il te plait Peter, ne pleure plus ! Du moins pas pour une fille comme moi !"

Regard de détresse. Doute. Stress. Angoisse. Peur. Lou ne savait plus où se mettre. Elle était souvent victime de crise d'angoisse, cette pauvre Louise. Malheureusement pour Peter, les symptomes de Lou confirmaient bien la situation. Lou en plein début de crise. Elle ne pouvait pas faire subir ça à Peter. Alors, le souffle totalement coupé elle lui dit :

"Dé... désolée... Pet.... Peter, je... je dois y aller..."

Dur dur de reprendre son souffle. Elle en avait pour une heure tout au plus.... Elle ne voulait pas que Peter soit en compagnie d'une pauvre fille submergée par ses emotions et incapable de respirer.
Pauvre Peter.
La jeune fille prit donc le chemin inverse pour ne plus oportuner le jeune homme.

Peter resta là. Sur place. Impossible de réagir. Trop dur de penser quelque chose à cet instant précis. Les larmes cessèrent. Un silence insupportable s'intalla. Lou s'éloignait de plus en plus et le coeur de Peter se déchirait. Personne ne pouvait savoir ce qu'il endurait. Personne sauf peut-être elle. Elle était son pire cauchemar. Ce cauchemar qui l'a fait rêver tant de fois. Il voulait mourrir. Là. Tout de suite. Sans aucune forme de procès. Se désintègrer sous la force de sa pensée. Regarder une dernière fois le ciel et en un soupire. Disparaître à jamais. Regarder le ciel pour voir une dernière fois le seul bonheur que lui à apporter cette vie ... Puis en un baiser se disoudre. A jamais. Mais elle s'éloignait et lui restait. Sur cette maudite terre. Le coeur déchiré en une infinité de petits morceaux. La cigarette éteinte. Le vent soufflant comme jamais. Comme si il le poussait à bouger. Mais rien. Il ne respirait même plus. La mort pouvait bien venir le chercher. Peut importe. De toute façon combien de temps pourrait-il survivre encore ? Sûrement pas longtemps. L'équivalent d'une seconde. D'un baiser. D'un clignement d'oeil. D'un sourire. D'un amour. D'une larme. D'un soupire. D'un mot. De rien ...

Quand la mobilité de son corps fut à nouveau disponible il attrapa cette main qu'il avait tenue tant de fois. Et en un frisson. Un seul. Unique. Dans l'espace d'un clignement d'oeil. Un sourire ... Puis sans même réflechir. Sans même prendre le temps de reprendre sa respiration. Sans même prendre le temps de vivre. Il passa ses bras autour du cou de la jeune femme. Il ne pouvait pas. C'était trop compliqué. Ca a été trop beau pour que ça finisse comme ça. Comme une histoire ordinaire. Comme si c'était une parmis tant d'autre. Comme rien ...

Il ne voulait pas casser ce silence. Jamais. Il reposa ses yeux par un regard intense dans ceux de la jeune femme. Ses doigts glissèrent sur les lèvres de Lou. Puis ses lèvres s'y déposèrent. Enfin ... Plus rien. Il s'en retourna. Les larmes recommençèrent à couler. Ce baiser. C'était le dernier. Peter le savait bien. Plus jamais. Plus jamais ses lèvres n'éffleureront celle de cette jeune femme. C'était trop compliqué. Mais ... C'était fini. Il la laissa ... N'attendant aucune réponse. Ne voulant que l'oublier. Ne voulant que mourrir ...

Un baiser. Le dernier. Intense. Profond. Sublime. Douloureux. Atroce. Horrible. Et puis, une autre larme sur la joue de la jeune fille, blessée, anéantie, morte ?. Souffrance pure. Douleure intense. Coeur en miette. Ame déchirée. Ah l'amour... Il venait encore de faire des ravages désastreux chez la jeune fille.
Elle avait toujours du mal à reprendre son souffle. Affreuse crise d'angoisse. Tout ça pour...

Peter partit. Lou fut incapable de le retenir. Mais elle savait qu'il vallait mieux qu'elle ne le rattrape pas... Elle ne devait plus le faire souffrir. Et se faire souffrir elle même.

La pauvre jeune fille voulait hurler. Alors. Pulsion. Dans le chemin totalement opposé à celui de son ex petit ami, Lou se mit à courir aussi vite qu'elle le pouvait. Elle puis elle extériorisa sa peine et son affreuse douleur. Elle hurla tout simplement. tout en courant. Les yeux clos. Les larmes ruisselant sur son visage d'ange. Cela faisait du bien. Un peu.
Peter avait surement entendu. Il devait la prendre pour une simple folle completement allumée. et bien tant pis. Qu'il la prenne pour ça. Elle s'en fichait.
Au contraire. Elle avait envie de passer pour une folle. Oui une vraie.

Mal de crâne. Gorge sèche et irritée apres un tel cri. souffle encore plus coupé. Et encore plus de mal à respirer. Lou a mal aux côtes. Au ventre. Boule dans la gorge. Mais avec une certaine petite libération interieure, tellement contradictoire....

Il continuait à courrir. Seul. Il voulait juste revenir en arrière ou alors tout oublier. Les larmes coulaient comme jamais. Il ne voyait même plus le long chemins qui s'étendaient devant lui. Puis courant aussi vite qu'il pouvait. Il tomba. Dérapant sur tout son corps. Ca faisait tellement mal. Tout son corps était écorché. Brulé. Il ne se releva pas. Colla juste ses deux mains contre son visage. Et continuait de pleurer. Le coeur déchiré. Il faisait froid. Très froid. Il courrait encore et encore. C'est comme s'il n'avait aucun but. Il ne suivait qu'une ligne droite. Sans se retourner. Sans prendre le temps de regarder. Il voulait hurler. Arrêter de pleurer. Et hurler. De toutes façons au prochain pond il sauterait. Au prochain immeuble ... Il monterait et sauterait. La vie ne vallait pas la peine d'être vécu finalement. Mourrir. C'était la seul solution pour enfin être heureux. Enfin ...
Puis toujours sur le sol froid. Il entendit un hurlement. C'était Lou. Bien sûr qu'elle avait elle aussi cette douleur persistante. Mais l'inquiètude que ça lui apportait l'obligea a se lever. Il se tut. Devint presque muet. Le stress montait en lui. Une forme de peur. Puis il se mit à courir dans la direction de Lou. Elle était loin. Trop loin peut-être. Enfin il ne sentait plus ses deux jambes. Mais la peur le poussait à courrir. Toujours plus vite. Toujours plus loin. Il s'accrochait à son amour pour la jeune femme. Il s'accrochait à l'amour ... Puis quand il aperçu enfin la jeune femme, il s'arrêta net. Le souffle coupé. Les larmes accrochées à son visage et ...

Cela faisait du bien de crier. de se vider totalement. Du moins quasi totalement. Elle s'était arretée. Essouflée. A bout de force. Epuisée, Lou. La nuit commençait à tomber sérieusement. Toujours en pleine crise, la pauvre petite. De toute façon elle en avait pour 2 heures, tout au plus. Alors autant qu'elle commence à se clamer de suite.
Et puis les circonstances firent que Peter vint la rejoindre en courant. En observant le regard du jeune homme elle avait compris qu'il s'était inquiété pour elle. Gentil, ce Peter. Alors elle le rassura.

"T'en fais pas... j'exteriorise juste mes emotions...."

dit-elle toujours à demi mots.

la ne lui prenait pas souvent "d'exterioriser ses emotions". non, Lou était, à l'habitude, quelqu'un de tres réservée sur ses sentiments. jamais elle n'ira devoiler à qui le veut ses emotions, sentiments ou autres état d'âme. Jamais....

Elle avait raison ... Enfin 'd'extérioriser ses sentiments'. Ca liberait sûrement. Ca devait faire tellement de bien. Mais Peter n'était pas le mec qui laissait paraitre ses sentiments à tout les coins de rue. L'envie de sauter de son immeuble ou de son pond était partie. La lumière était enfin revenu et ses idées étaient clair. Même si la vie devait les séparer. Jamais il ne s'arrêterait. Ca serait lâche. Et puis la vie est trop ... 'Belle' pour la gâcher. Par une simple amourette de jeunesse. A ses pensées, Peter déglutie et se dégouta lui même. C'était dégueulasse de penser ça de leur relation. Enfin ...
Il baissa les yeux ... Soupira et remarqua la larme qui s'écrasa sur le sol. Il recommençait à pleurer. Ca faisait trop mal. Ce dernier baiser qu'il avait donner il le regrettait. Pas que ses sentiments avaient changés mais ... La douleur s'était intensifiée encore ... encore une fois.

"Okay. Je sais pas pourquoi ... enfin ... "

Il se tut. Puis se retourna. Pour qu'elle ne voit pas les larmes qui coulaient sur son visage. Il mit ses deux mains dans ses poches et cette fois-ci ne se retourna pas.

Oui. Cela faisait énormément de bien. Crier. Hurler sa peine. Extérioriser la douleur, intense et profonde qui residait au fond d'elle. A vrai dire, c'était la premiere fois qu'elle hurlait comme ça. pour se débarrasser du pids des années, des diverses douleurs. Et c'est à cet instant précis qu'elle se rendit compte qu'elle aurait pu et du, le faire bien avant.
Alors, elle adressa un petit sourir à Peter. Réconfort. Du genre "ne partons pas fâcher."
De toute façon, elle ne voulait pas se fâcher avec lui. Cela aurait été trop bête, d'en finir ainsi. Déjà que la situation était assez délicate. Alors si en plus ils en venaient à se detester. Ceci inquiéta beaucoup Lou. Alors, pendant que Peter recommençait à partir, elle lnaça, précipitamment, presuqe involontairement un rapide :

"Peter !"

Elle se sentit rougir. Meme si la nuit, qui commencait à tomber, cachait son visage.

"Tu... enfin on... J'veux dire ... on est pas ... 'fâchés' ? "

Le ton de sa voix, était tel une petite fille qui demande pardon à sa mere. Timide. Gênée. Par sa propre question.
Lou baissa immédiatement son regard. Ne savant plus trop où se mettre.
Vraiment plus.

Peter se retourna encore un fois finalement. Se retourner. Celui-là aussi il fallait l'enlever du dictionnaire. Bref. Lou avait les yeux rivés vers le sol et lui. Il était là. Planté sur place. Muet et paralysé; ses organes vitaux n'étaient plus en état de marche. Il ne respirait que pour vivre. Ou plutôt survivre ...
Il s'approcha. A pas hésitant. Les larmes sèches lui brûlaient la peau. Il respirait rapidement et les grands 'boom' que lançait son coeur en devenaient presque insupportable. Il posa ses deux mains sur les épaules de Lou pour qu'elle lève la tête. Et lui lança un sourire. Un vrai. Sans arrière pensée. Juste amical. Juste un peu plus. Il se mordillait la lèvre et passait sans arrêt sa langue dessus. Un tic nerveux. Enfin, il était tout le temps nerveux ...

"Si un jour on devait être 'fâché', tu serais la première au courante. Pour l'instant on est juste ... Amis. Enfin ... Je te vois comme tel Lou O'Neill."

Pas plus. Pas moins. Juste amis. Le verbe aimer pouvait toujours exister finalement mais 'aimer' amicalement. Pas amoureusement. L'amour c'était une chose inpensable à présent. mais vraiment I.M.P.E.N.S.A.B.L.E.

"J'amais je ne pourrais te détester. On ... On a partager trop de chose pour ça."

jamais...

Lou sans voulait tout de même un peu d'avoir fait revenir Peter sur ses pas. Cela avait du lui arracher le coeur. Complétement. Oui, maintenant elle s'en voulait. Et puis ! Deux mains se poserent sur ses frêles épaules. Les mains fines et froides de Peter. Enfin. Un regard. Amical mais doux. Amical... C'était bel et bien réellement finit entre eux. Mais la magie ne s'arrêterait pas là. Non. Trop de choses vécues ensemble. Ils resteraient toujours amis. Toujours.
Et puis, une pulsion. Lou en avait beaucoup ces temps-ci. Elle attrapa Peter et l'enlaça. Amicalement. Sans un mot. Amicalement....
Lou put sentir le coeur de Peter battre à tour rompre. Le sien s'emballait également. En fait, la jeune fille était tout simplement heureuse par la réponse de Peter. Elle non plus elle ne pouvait pas le detester.

"Jamais je ne te laisserai Peter Davies ! Tu entends ? Jamais ! "

Que ce soit amicalement, fraternellement ou amoureusement. Entendait-elle par là. Plus jamais, elle n'abandonnerait Peter. Elle s'en fit la promesse. Comme elle se fit la promesse de ne plus jamais tomber amoureuse...
Tant de promesses...

Peter fut surpris par la réaction de Lou. Il ne s'y était pas du tout attendu. Il posa ses mains dans le dos de Lou et sentait leurs deux coeurs battrent à s'en rompre les artères. Il souria. Bien sûr Lou ne le voyait pas. Mais cette sensation. Quand il la prenait dans ses bras, était vraiment très intense. Il avait peur. Mais il était heureux comme ça. Tout simplement.
Le noir commençait à tomber. Un premier frissonnement de froid lui déchira la peau. Il ferma les yeux et posa sa tête dans le creux de l'épaule de Lou. Leurs peaux se touchaient. Mais le côté désagréable d'un contact entre les deux personnes était parti. Maintenant ils étaient amis. Rien d'autre. Comme avant la plage. Comme si rien ne s'était passé. Même si au fond la douleur était toujours persistante.

"Je veux que tu sâches que je serais toujours là dans les moments difficiles. Tu peux m'appeler quand tu veux. Venir m'emmerder chez moi quand tu veux. A n'importe quels moments. N'importe quelles heures. "

Il se retira des bras de celle-ci et lui adressa un sourire. Un dernier. Ils avaient meilleures mines à présent. Un petit bout de bonheur était réapparu dans leurs deux vies. Enfin ... Peter regarda sa montre et ...

"Je te raccompagne chez toi ? Enfin j'ai le temps ... "

Il regarda la jeune femme et baissa les yeux. Comme par honte alors que rien ne ... Peut importe. Il ne voulait pas insisté. Surtout pas. Alors il se retourner avant même que la jeune femme ne lui réponde et lui adressa un dernier sourire.