It's a bad, bad day .... [Peter]

Lou. Au cinéma. A une heure très tardive. Il n'y avait presque personne dans cette salle. Le film n'avait pas l'air trop mal, pour une fois. Ca lui avait pris comme une envie d'aller pisser. 'Tiens j'vais aller au cinéma.' s'était-elle contrainte. ca lui changerait surement les idées, à cette jeune fille. Peut-être pas temps que ça. La tête pleine d'idées noires, elle s'était installée, dans un recoin de la salle. Sage. Seule. Tranquille.

La petite Louise Mary, avait drolement du mal à chasser ses idées noires de sa pauvre tête. Peter. Dan. Sa mère. Son groupe. Trop de choses en même temps. Besoin de souffler. De respirer. De prendre son temps. De prendre du plaisir. Autrement que la musique. Autrement que le sexe. Seule. Elle voulait être seule. Pas compliquée comme requête. Non ?

Début du film. Un homme aimant profondément une femme. Amour impossible dit-on. Bon sang, la pauvre petite Louise Mary n'avait visiblement pas choisit lr bon film. Dommage. Douleureux. Mais bon, elle l'avait payé cette fichue place. Et chez les O'Neill, on ne gaspille pas ...

Encore un matin bien comme les autres. Ca en devenait presque triste de se lever pour le même rituel quotidien. Rien ne changeait. Une routine terrible à suivre. C'est peut-être pour ça que Peter Davies est ce qu'il est. Il cultive le changement et la différence. Même si c'est pour rester discret, il reste ce qu'on qualifierait de 'bizarre'. Mais a-t-on vraiment le droit de dire d'une personne qu'elle est bizarre. Lui ce qu'il en dirait aux personnes qu’ils le trouvent ainsi, c'est qu'il pense exactement la même chose d'eux ...

Peter s'était reveillé dans un lit éternellement vide d'une deuxième présence. Mais il voyait ça du bon côté des choses. Il était libre de tout engagement et attachement. Depuis ce qu'il c'était passé ces dernières semaines, de toute façon, il positivait tout. Il ne voulait pas retomber dans cette dépression. Ses bras en portait trop les cicatrices, même invisibles.

Donc il c'était levé. Doucement. Un sourire marqué sur les lèvres. A quoi pensait-il ? Qu'est ce qui le fesait sourire ainsi ? Peut-importe. L'important est que rien n'importe vraiment.

Vêtu d'un t-shirt gris et rose, d'un blouson en cuir noir, d'un simple jean et de ses éternelles converses noires. Les cheveux style hérisson. Les yeux maquillés de noir. Et ce nouveau Pete' sortit de l'appartement pour se confronter à la foule.
Il eu le droit de signer quelques autographes. Et même de devoir contourner quelques rues pour ne pas tomber dans un groupe de fans hystériques. Tout le monde fêtait les fêtes de fins d'années en famille. Lui, avait déjà fait sa soirée avec les garçons et une autre avec son frère. Maintenant c'était finit pour lui. Il aurait bien aimer ... Enfin non.

Peter se dirigeait vers le cinéma. Déjà en retard pour la séance; elle devait avoir tout juste commencé. Pas grave. C'était juste pour le plaisir de se retrouver seul - car personne ne va au cinéma les jours de fêtes - dans le noir. De pouvoir faire du bruit pendant un film sans qu'on lui dise de se taire.
Arrivé dans la salle, écoutant son I-Pod, Peter s'aperçu de la présence d'une autre personne. Il ne fit pas de bruit. En tout cas essaya. Il éteignit son portable et son mp3 puis s'avança dans l'allée ...

Louise. Mains vernies de rouge. Rouges, ses lèvres. Aussi. Rouge feu. Célibataire. Elle était seule dans cette salle de cinéma. Elle avait eu une envie soudaine. De voir un film. Malheureusement, elle ne semblait pas avoir choisit le bon. ‘Amour impossible, et voilà que je t’aime mais qu’on peut pas et nananana …’. Le super film qui ne ressasse aucun souvenirs. Non, vraiment. Aucun. …

Elle était donc enfouie dans son fauteuil rouge. Bien au milieu, en haut. Elle voyait parfaitement bien. Tout ce qui se passait ne lui échappait en rien. Formidable. Finalement, même si ce film allait se révéler riche en émotion et souvenirs, la belle petite Lou se sentait relativement bien. A part son espèce de rhume à la noix mais … Bien, elle était bien.

Une silhouette fit son apparition. Et merde, elle n’allait pas être toute seule, la jolie princesse aux cheveux d’or. Au début, elle ne fit pas exactement attention à cet illustre inconnu. Mais un détail la frappa. Quelques minutes plus tard. Chevelure hirsute. C’était Lui. Sans aucun doute. Il ne fallait pas qu’elle se fasse remarquer. Non vraiment pas.
Mais tout le monde le sait. Les choses arrivent au mauvais endroit, au mauvais moment, quand on s’y attend le moins, etcetera … Quinte de toux. Et éternuement. Trop tard. La jeune fille, sentit le regard du jeune homme se poser sur elle. Et merde ! Alors elle essaya de se faire toute petite, et de faire comme si elle ne l’avait pas vu.

C’était bien, lui. Peter Davies. Son ex petit ami. Celui qu’elle recommençait à détester. Pourquoi ? L’autre fois à l’hôpital. Il l’avait complètement ignorée. Dans la chambre de Jimmy. Et ça, la belle Louise ne l’avait pas supporté. Okay, ils n’étaient plus ensemble. Mais de là à s’ignorer totalement et de faire semblant de ne pas se connaître. Bref.
En espérant qu’il ne l’ai pas reconnu.
Espoir perdu …

Ca devait arriver un jour ou l'autre de toute façon ...

Dès qu'il se retourna vers la jeune femme, il reconnu Lou. Non, ce n'était pas possible. Déjà que ce film de 'merde' et je ne pèse pas mes mots, lui rappelait étrangement leur histoire 'impossible et complexe'. Et voilà que ...
Il se retourna immédiatement vers l'écran géant en espérant qu'elle ne l'avait pas remarqué. Lui ? Ne pas le remarquer ? Qu'est ce que c'est intelligent et réfléchit de croire qu'on ne pouvait pas reconnaitre Peter Davies même au milieu d'une foule.

A partir de cet instant tout partit en vrille. Peter se laissa glisser sur son siège essayant de se faire tout petit. Il ne voulait pas être confronté une nouvelle fois à cette jeune femme. Il en portait trop les cicatrices. Il ferma les yeux et essaya de s'imaginer dans un autre lieu. Malheureusement pour lui, partout où il s'imaginait, il y avait quelqu'un d'autre avec lui. Lou, bien sûr.

Pourrait-il tenir plus longtemps ? Personne ne sait. Peut-être qu'il serait préférable de ne pas bouger et d'essayer d'oublier qu'il y avait une deuxième personne dans cette salle.

Comment avaient-ils fait pour en arriver là ? C'est vraiment pathétique ... Ils s'étaient tous deux promis que ça ne changerait rien à leur amitié. Et aujourd'hui ils en venaient à se détester. A nouveau. Comme au 'bon' vieux temps. Finalement Peter aurait mieux fait de se la fermer quand ils se sont retrouvés tous les deux sur la plage. Que seraient-ils aujourd'hui s'il avait garder se secret pour lui ? De bon ami qui au lieu de s'éviter, rigoleraient ensemble en train de regarder un film sur de pauvre gens qui n'avaient pas de chance dans leur relation amoureuse.
Sauf qu'à présent ses deux personnes se nomment Lou et Peter.

Voilà que ça recommence. Une première larme silencieuse. Suivit par quelques autres. Une respiration courte et haletée. Et un silence dur à peser.

A-t-il le droit de se plaindre ? Non. Pour une fois, Lou devait l'avouer. C'était lui qui était en tord complet. C'était un véritable salaup. Au lieu de l'ignorer à l'hopital, il aurait dû serrer une Lou épleurée qui avait comme perdu son petit frère. La prendre dans ses bras et la soutenir. Mais petit Peter Davies n'est pas encore devenu grand. Trop d'arrogance pour entretenir une amitié avec une femme qui l'avait brisé. Trop de lâcheté pour lui dire la vérité. Trop de franchise pour ne pas avoir réussi à lui mentir, ou plutôt à lui cacher ses sentiments, quand il le fallait.

Pathétique, oui. Vraiment Pathétique ...

Cette quinte de toux. Ne pouvait-elle pas s’arrêter ? Ca en devenait lassant. Et sûrement insupportable pour …. Lui. Non mais quelle idée de prendre une douche et de sortir dans la rue. Pour faire son jogging habituel … Et puis d’ailleurs, on prend sa douche après non ??
Bref. Il fallait qu’elle aille acheter à boire si elle ne voulait pas mourir à cause de sa toux, violente.
Alors discrètement, elle se leva. Mince, elle devait passer devant lui. Tant pis. Elle allait crever vous comprenez ? Elle en devenait rouge, plus rouge que son propre vernis, à force de tousser. On aurait presque dit une tuberculeuse, la demoiselle. Lou laissa donc ses pauvres affaires en plan. Elle pouvait au moins lui faire confiance.

Un pas, deux pas. Quatre marches dont une loupée – elle avait donc manqué de se casser la figure. Et hop, elle passa en vitesse devant lui. Vengeance : elle ne lui adressa aucun regard. De toute façon, elle était trop occupée à cracher ses poumons. C’est qu’elle s’étouffer la jeune fille. Imbécile, va. La prochaine fois, elle se couvrira.

Une fois dehors, la toux ne cessa de faire des siennes. Vite une bouteille d’eau. Soulagement. La toux passa. Un peu. Il fallait qu’elle remonte dans la salle. Et affronter encore une fois, le regard de ce jeune homme. C’est qu’elle avait envie de lui balancer plein de truc à la figure, en plus. Alors, elle remonta. Presque à contrecœur.

De nouveau dans la salle, elle regagna lentement sa place, plus silencieusement que les minutes qui précédaient. La jeune fille lança un regard à Peter. Puis, une pulsion. Elle revint sur ses pas. Il l’ignorait ? Ah oui ? Et bien, elle allait en faire de même. Alors elle se planta devant lui, sans gêne.

« Tu sais Peter, tu peux m’ignorer tant que tu veux. Ca ne me fait absolument rien ! »

Faux.

« Après tout, tu fais ce que tu veux. C’est vrai quoi ? En y réfléchissant bien, je ne suis … qu’une amourette de passage pour toi, hein ? Oui ça doit être ça. Et bien sache que c’est pareil pour moi. »

Absolument faux. Mensonge. Tissu de mensonge !!! Il était bien plus que ça !!!

« Alors, tu as raison. Faisons comme avant. Toi et moi : ça ne s’est jamais produit. Ce n’est que le fruit de rumeurs. Détestons-nous ! C’est ce que nous arrivons le mieux à faire … »

Imagination. Mensonge. Mais ça la soulageait.

Lou. Elle reprit sa place. Lentement. Comme si de rien n’était. Elle n’avait même pas fait attention qu’il pleurait. Egoïste, Lou. Maintenant, c’est elle qui versa une petite larme. De rage. D’amour …

Peter resta là. Planter sur place. Fixer dans un bloc de béton. - On aurai pu faire un remake d'un bon vieux film 'Je t'aime-moi non plus' avec leur histoire. -
Seul. Anéanti. Amoureux ... Humilié. Humilié, oui. Mais pas achevé. Ce n'était pas une larme de tristesse qui mouilla encore un peu plus son visage. Mais une bonne larme de rage comme on les aime. Peut-être que la rage était mélangé à de l'amour, mais comment savoir lequel est le plus fort ?

Mais pourtant il finit par se lever. Il balança son blouson un peu plus loin dans la salle. Pour que quand il sortira comme un lâche, il n'ai pas besoin de faire demi-tour. Un élan de rage qui se fit ressentir par un nouveau jaillissement de larmes. Après tout, pourquoi il devait encaisser et ne rien dire ?!

Il se positionna devant elle. De façon à ce qu'elle n'évite pas son regard. Si quelqu'un entrait à cet instant, il ne resterait sûrement pas longtemps dans les parages. Tout ce qui était resté en eux ces derniers mois allait sûrement faire surface ...

Peter ouvrit finalement la bouche entre deux larmes et ...

"Tu veux que je te dise la vérité ?! C'est vraiment dégueulasse ce que tu diis ! Je t'aim ... ais ... Tu peux pas savoir à quel point ! J'aurai pû crever pour toi ! J'ai toujours été sincère ... Je ... "

Où était passé leur bonheur ?! Finalement Peter avait eu raison sur toute la ligne vis à vis de ce mec, : Un vrai enfoiré !
D'un revers de manche il enleva les gouttes qui restaient sur son visage. Puis il continua son monologue ...

"Tu sais quoi O'Neill ?! T'avais bien raison avant notre pseudo-amitié. Je suis qu'un sale connard, arrogant, nombriliste, avec tout ça un des plus gros lâche que le monde n'ai jamais connu ... "

Mauvait signe quand Peter Davies appelait quelqu'un par son nom. Il s'arrêta là. Gardant quelques réserves en cas de représaille. Enfin, il préféra se taire. Ce qu'il aurait dû faire dès le début mais bon ...

Certes. Elle y était allée un peu fort. Pas avec le dos de la cuillère, comme on pourrait dire. Mais après tout. Il fallait que ça sorte. Que ça s’en aille. Qu’il sache bon dieu !

« Peter ! Tu es tout aussi dégueulasse que moi ! Toi qui jurait de ne jamais me laisser, même après notre rupture. Et maintenant, qu’est-ce que tu fais ? Tu m’ignores ! Totalement ! Tu crois que ça me réjouis ? Mais bien au contraire, mon cher ! Tu peux pas savoir comme ça m’a fait mal quand tu ne m’a même pas adressé, ne serait-ce qu’un tout petit regard, quand on était au chevet de Jimmy ! Mais toi tu …. Tu …. »

Elle perdait ses mots à force de sangloter. Et merde. C’est qu’elle l’aimait ce jeune. Pourquoi il a fallut que ça finisse ainsi. C’était dégueulasse. Affreux et immoral.

A cet instant elle le détestait au plus haut point. Mais d’un côté, elle aurait aimé ce jeter dans ses bras. Dure contradiction.
Il était là. Planté devant elle. Froid. Distant. Violent par les mots. Blessant et tout aussi humiliant qu’elle avait pu l’être.

« Tu sais quoi ? Ce jour-là. Au fast-food. On aurait même pas du se parler. Vraiment. Parce que je te jure, que si j’avais su, qu’on en viendrait à ce point là … Tu vois. Quand on a commencé à sympathiser, j’ai tout de suite regretter de t’avoir traiter comme un lâche … J’avais appris à te connaître, et je n’aurai jamais penser que tu sois … comme ça. »

S’en était trop. Il fallait qu’elle s’en aille. Ses yeux devenaient aussi rouges que ses propres lèvres.
Oui, il l’avait déçu. Enormément. Ca pouvait se lire sur son visage. Ange déchu. Pauvre Louise. Alors d’un geste, elle saisit ses affaires. Pourquoi devait-elle rester ? Qu’est-ce qui pouvait bien la retenir ? Lui … La raison et le cœur. Une lutte sans merci.

La jeune fille avait éclaté en sanglot et était partie de cette salle de cinéma. Trop précipitamment. Elle en avait oublié sa veste.
Oui, Lou le détestait au plus haut point. Plus jamais elle ne lui adressera la parole. Plus jamais.

[Relis, je encore été prise d'inspiration (allongé) *pardoon chouchouu'w* xDD]

Non, elle ne pouvait pas partir. Dans l'histoire c'était lui le lâche après tout ...
Et puis ils n'avaient pas dis ce qu'ils avaient sur le coeur. Comment ne pas vouloir mourrir après ça ? Ils étaient tous les deux de beaux dégueulasses.
Pourquoi leur histoire avait été vouée à l'échec dès le début ? Pourquoi ? Ca devait arriver ... Ils n'étaient pas les seuls à être dégueulasse ... Le monde l'est lui même. Toutes les personnes qui peuplent ce monde minable le sont.
Non, il ne fallait pas qu'elle s'en aille.

Peter prit la veste de la jeune femme. Il avait mal. Si elle ne voudrait plus le voir ... Il en mourrait. Il préfèrerait qu'elle se taise mais pouvoir encore la regarder. Car oui, Peter Davies était amoureux de Lou O'Neill. Elle le détestait. Lui aussi. Mais il l'aimait plus que sa vie elle même. Parfaite contradiction.

Il ne prit pas son blouson. Se précipita juste en dehors de la salle. Lou était déjà dans la rue. Ils allaient donc encore faire un scandale. La une des journaux les attendait à bras ouverts. Peut-importe. Tout ça était paradoxal ...

Il sortit donc à suivre dehors. Ne courant pas, mais presque. Il pleurait.
Petit Peter Davies avait un coeur inexistant ou plutôt mort. Il avait perdu son amour. Pourtant dès le début il avait sû que ça serait éphémère. Mais pas si douloureux que ça au final. Il rêvait encore de chaques moments passés avec cette femme. Sa princesse ... Elle. Rien que ... 'Elle'.

Il lui attrapa le bras et d'un geste brusque se retrouva face à elle.
Il lui balança sa veste. Larmes de rages ... Amour impossible. Eux. Définition d'une erreur énormissime, de la lâcheté humaine, d'une histoire aussi triste que celle d'un Roméo et de sa Juliette. Tragédie de la scène musicale ... Pourtant une histoire aussi vraie que celle de Shakespeare. Aussi Fausse qu'un film à l'américaine. Aussi triste que la réalité ...

"Je suis désolé de t'avoir abandonné ... Je me suis abandonné moi-même ! Je suis moi et tu me changeras pas. Je voudrais pouvoir retourner en arrière ... Te parler au fast-food. Car moi je ne regrette pas ce qui c'est passé ! Mais ne jamais te laisser seule ... C'est ça ma seul erreur ! J'ai été lâche. Je ne me croyais pas assez fort pour surmonter ça seul alors si en plus j'aurais dû t'épauler j'aurais craqué ... Je n'étais pas près pour retomber encore. Je ... "

Tout le monde les fixait. Normal. 'Peter Davies et Lou O'Neill : Explication'. C'est pas tous les jours ...

Pourquoi faire si compliqué quand on peut faire si simple ? Pourquoi il ne la prit pas dans ses bras ? Pourquoi ne monta-il pas sur un toit pour hurler combien il la déteste ? Et combien il l'aime ... Pourquoi ne pas l'embrasser ?

"Je sais que tu me détestes ... Et je penses que tu sais aussi que c'est un peu réciproque. Je n'ai pas supporter notre rupture. Je n'ai pas supporter. Non. Je suis trop faible pour ça. Et puis tu ne peux pas savoir le nombre de conneries que j'ai faites ... Sans toi j'étais perdu ... Je ... Et puis Jimmy ... Tu veux que je te dises pourquoi je ne t'ai pas parlé à l'hopital ?! ... Parce que j'avais honte ... Tu veux aussi savoir pourquoi ?! Et bien regarde par toi même ... "

Peter leva ses manches et ... Les cicatrices étaient toujours là. Voyante. Encore rouge pour certaine ... Les gens furent intriguer par cette scène.
'Peter Davies se mutilerait-il ?! Oh mon dieu !! Pourquoi ?' Amour. Déchu. Eux ...

Puis il enleva son T-shirt tout court. Car bien d'autre secret restait caché sur son corps. Il avait tellement honte ... Mais rien n'aurait pu l'arrêter. Les personnes présentent dans la rue ça ne le gênait pas tant que ça. C'est surtout la présence de cette jeune femme blonde. Pour qui il allait chopper une pneumonie ou pour qui il mourrait ...

Peter se laissa tomber sur ses genoux. Tellement douloureux ... Cette fois il pleurait pour de bon. Honteux. Comment ne pas avoir honte de ces choses présentes sur tout son corps. Ces traces noirs qui avaient été marquée par une simple lame de rasoir. Et ces trois lettres inscrites sur son torse, : 'L.o.u' ...

Peut-importe que le monde le voit s'humilié. Peut-importe que Lou le déteste. Il n'était rien. Assez bon pour déjà n'être rien ... Assez nul pour oser l'aimer. Elle. Il ne la méritait pas. Ne l'a jamais mérité. Et ne la méritera jamais. Lui n'était qu'un simple chanteur pour groupie. Un objet. Qu'on utilise et qu'on jete. Il ne voulait plus. Alors une fois pour toutes ... Qu'elle lui foute une bonne claque ou qu'elle l'embrasse ... Mais qu'elle fasse quelque chose.

Pourquoi il fallait qu'il vive ça ? Lui. Un éternel amoureux de l'amour. D'une seule femme. Rien ne pourrait valoir leur histoire aux yeux de Peter. C'était elle qu'il aimait. Qu'il avait aimer le plus. Et qu'il aimera jusqu'à sa mort ...
Autant dire que c'était peut-être une des histoires les plus courtes qu'il ai connu. Une semaine. Une seule nuit parfaite d'amour. Des journées d'embrassades infinies. Et tout ça fût finit ...

Peter Davies. Homme humilié. Ange déchu. Honteux. Bannis du paradis. Chanteur détesté des garçons, aimé des filles. Un simple morceau de papier.
Peter Davies. Oublier ce prénom et ce nom. Car demain, il n'existera plus ...

Elle était pétrifiée. Une main collée sur sa bouche. Les yeux écarquillés. Des larmes envahissant son visage.
Ses marques … Lou avait envie de vomir. De s’évanouir. De mourir. Partir loin et ne plus jamais revenir. Jamais.
La pauvre Louise restait sans voix. Il était à genou devant elle. Elle venait de l’humilier devant tous ces gens. Ignoble cette Lou O’Neill. Elle ne pouvait pas le laisser comme, ça. Il allait attraper la mort. Déjà qu’il avait du la frôler à cause d’elle … Alors elle l’attrapa. Même si elle était faible après toutes ces choses qu’elle venait de voir.

Lou l’emmena dans le cinéma. Petite pièce marquée privé ? Okay. Elle y fit rentrer Peter et enclencha le verrou. Il fallait qu’il lui explique.
Lou se retrouva en face d’un Peter meurtri par la honte et la douleur. Affreux à voir.

« Peter … Explique-moi. Qu’est-ce qui t’as pris ??Pourquoi tu … »

C’était affreusement trop douloureux. Les larmes inondaient leurs visages, comme à leur début. Ensemble …

« Ecoute je … Je sais que j’t’ai fais du mal … Beaucoup de mal. Mais de voir ces marques sur ton corps je … Je ne pourrai plus jamais me voir dans une glace. Parce que … Parce que je ne me verrai que comme la cause de ces affreuses … mutilations … »

Le mot, lui arracha le cœur et les larmes qui régnaient dans ses pauvres yeux ruisselèrent de plus belle.

« Et ce tatouage … »

Eclat de sanglot.

« Peter … Considère dès à présent que … Que je ne fais plus partie de ta vie. Parce que … Parce que je suis un monstre, lâche, et que je ne e mérite en rien. Tu souffriras moins Peter, crois-moi … »

Sur ce, la jeune fille malheureuse regagna la porte. Sa main la déverrouilla. Elle resta quelques secondes sans l’ouvrir. Mais il fallait qu’elle parte. Pourtant, elle ne voulait pas le laisser mais …

« Adieu … »

Symbolique, cet adieu.
Elle sortit, finalement, lentement de cette étroite pièce réservée aux employés.
Elle avait incroyablement honte. Elle souffrait atrocement, la belle princesse.
Princesse vous dites ? Sorcière plutôt …

Humilié. Un homme humilié est il toujours homme ? Non. Plus rien ne pouvait le définir en temps que tel.

Lui, jeune garçon de dix-huit ans à peine. Connu il y a peu de temps dans le monde de la musique. Icône de la mode. Eternel ennemi des Cruel Sentence. Pire ennemi de Lou O'Neill. Mutilé, bientôt mort et oublié. Lui.
Elle, jeune femme du même âge. Connu bien avant lui dans ce monde sans pitié. Icône de la scène rock anglaise. Ex-petite amie d'un monstre. Ennemi des Shambels. Surtout de Peter Davies. Elle.

"Je... Je... "

Non, elle ne le laissa pas parler. Elle avait l'air paniqué. Lui était fini. Mais où était parti l'amour ? Où était passée cette confiance qui reignait entre eux avant ?...

Des larmes incéssantes sur deux visages bien connus. Une honte. Aucun son pouvant se résigner à sortir de la bouche du jeune Peter Davies. Coeurs à présent inexistant. Qu'avait on fait de ces deux modèles de bonheur parfait ?!

"Je m'en veux tellement ... C'est moi. Je ... Je ... Jim' ... Toi ... Dan ... Charlie ... Tout ça. J'avais besoin de quelqu'un ... J'ai besoin de quelqu'un ... Mais personne ... Je ... "

Lui. Un monstre. Abimé par l'amour. Mort par amour. Non. Ils auraient toujours pu essayer de l'en empêcher. Il l'aimera jusqu'à en crever.
Peter Davies. Pétrifié. Enfermé. Appeuré. Seul. Finit. Amoureux. Pleurant ... Mourant.

"..."

Elle était partie. Il était seul. Plus la force de la rattraper. Plus la force de lui expliquer. Peut-être qu'un jour elle ne le regardera plus comme un monstre. Peut-être qu'un jour elle l'acceptera. Mais ça sera peut-être trop tard. Pour elle, il avait saigné. Pour elle, il pourrait se vider de son sang.
Plus la force de respirer. Plus la force de bouger. Plus la force de ressentir. Plus la force de vivre.

Peter se laissa glisser le long du mur. Il ne voyait plus rien. Juste un voile blanc recouvrant ses yeux. Un seul bruit en tête. Beaucoup trop de mots toxics. Et un Adieu mortel. Le bruit de la porte se refermant. Le laissant seul. Empoisonné. Ecoutant ce bruit encore et encore.

Vie. Peut-être trop pleine de lumière. Se déversant jusqu'à ce que l'ombre ai recouvert. Au détour de toutes ces nuits.
Il y voyait le verbe 'fuir'.
Silence menant cette réalité semblant si bafouée. Souvenir de cette tendresse. Ce creusant sa tombe comme une détresse.
Lui rappelant qu'il y a quelques temps c'est le mot 'amour' qui lui avait agité son vivant.

Eperdu dans le noir. Comme un homme ayant perdu la vue . La vue de ce qui le faisait survivre depuis quelques temps . Peut-on retrouver la vue ? À moins qu'il soit trop tard .
Pourtant Peter Davies apercevait encore cette petite lueur qui lui donnait l'espoir que son amour lui prenne la main et l'embrasse à nouveau . Encore et encore .

Mais maintenant plus rien n'allait . Tout disparaissait . L'ombre s'intensifiait . Pour ne plus laisser paraitre qu'un point flou d'espoir.
Son ombre . Elle avait disparu aujourd'hui . Tous les détails lui restaient en tête . Lui avec elle . Cette rue . Ces gens . Cette pièce . Elle .
Il se rappelait du corps de son aimée s’effaçant dans l’obscurité puis s’envoler sans l’emmener. Le laissant seul . Face à un désespoir, et à la mort certaine. D'un homme qui ne l'était plus vraiment .

Son cœur battait grâce au sien . Aucun ne s’arrêterait tant que l’autre vivrait . Ils savaient ce que ressentait l’autre . Chaque sensation . Mais maintenant, il ne la devinait plus . Son cœur s’était arrêté de battre la chamade . Plus rien ne le retenait .
À présent la vie n'avait plus aucun sens . Son ange s'était envolé .

Il pourrait se lever. Et être un homme . Un vrai, pour une fois ... Trouver la force qui lui reste pour se redresser et oublier. Ou bien crier de toutes ses forces jusqu'à en crever ... Pas la peine, car à cet instant plus rien en comptait .

Lui. Seul. Juste une faible lueur le retenant dans un monde amoureusement désespérant . Et puis comme on dit ... Loin des yeux. Loin du coeur.
Juste les larmes coulant sur son visage auraient pu faire croire qu'il vivait encore. Mais les larmes s'effaçait et ne coulait plus ...

Triste réalité. D'un amour achevé. De deux êtres similaires. De deux êtres manquant d'air. Elle s'étant échapper. Lui en train d'asphyxier.
Le monde en bas pouvait bien disparaitre. Son rêve continuerait à lui laisser paraître. Que son amour n'allait pas disparaitre. Alors que le monde riquait de ne jamais plus être.

Jeune homme. Petit garçon. Adulte. Peter Davies.
Histoire d'un être déchu, s'effaçant, pour enfin oublier de réapparaitre.

'Et puis s'éteind la lumière .'

Elle avait tout entendu la belle petite Louise.
C’était assez déconcertant tout de même. Eux. Un amour qui semblait irréprochable et infini. Et ils étaient là. A s’humilier. A se détester. A se mépriser.

La jeune fille pleurait à chaudes larmes. Elle n’était pas partie. Elle se trouvait assise, de l’autre côté de la porte close. La pauvre fille ne cessait de sangloter, qu’elle en finissait par ne plus respirer. Affreuse sensation de trahison. Lou sentait un vide en elle. Elle l’avait perdue. Lui. Pourtant ce n’est pas ce qu’elle voulait. Elle voulait tout. Sauf le perdre.

Louise. Perdue. Honteuse. Elle aussi avait besoin de quelqu’un. A qui parler. Une certaine personne, qu’avait mentionner Peter. Mais à cet instant précis, elle n’avait besoin que de quelqu’un. Peter. Oui. Lui. Qu’elle avait fait tant souffrir.

La belle jeune fille. Jolie slim rayé de noir et de blanc. Belles petites chaussures hautes, vernies. Elle était superbe. Trop peut-être. Mais elle n’était pas belle, au fond d’elle. Car elle l’avait humilié. Elle l’avait tant fait souffrir. Non, Lou ne pouvait pas le laisser comme ça.
Louise. Peter. Elle l’entendait pleurer tout son amour pour elle derrière la porte. Cela ne faisait que la faire souffrir elle-même davantage. Elle s’en voulait. Beaucoup.

Lou resta de longues minutes. Assise. Ecoutant chaque gémissement, chaque geste, chaque sanglot de Peter. Elle aurait voulu mourir. Pourquoi ne partait-elle pas ? Pourquoi restait-elle là, à souffrir en l’écoutant. Peut-être bien par amour. Si c’est vrai. Peut-être qu’au fond, elle l’aimait plus que tout … Allez savoir.

La pauvre jeune fille ne savait que faire. Allez le voir ? Non il la jettera. Alors elle farfouilla dans son sac. Un stylo et un bout de papier. Elle y écrivit quelques mots.
Lou hésita longtemps avant de glisser ce ridicule bout de papier sous la porte. Débile, peut-être. Comme méthode. Mais elle se sentirait encore plus mal, si elle devait se retrouver en face de lui.

Finalement, elle fit lentement glisser le papier. Il était possible de voir écrit :

Citation :: Pardonne-moi.

Il fallait qu’il lui pardonne. Mais en aurait-il le courage ? Elle le comprendrait s’il ne pouvait pas.
Si Peter retournait le bout de papier. Il pourrait y voir écrit un …

Citation :: Je t’aime.

Lou attendit sa réaction. Apeurée. Tremblante.
Elle avait peur la petite. Drôlement peur.

Lui. Toujours effondré contre un mur glacé. Dans cette pièce tellement sombre qu'il ne distinguait que son ombre.
Mort. Il ne l'était pas. Pas encore en tout cas. Le poison faisait effet doucement mais sûrement. Il sombrait dans l'obscurité. Mais continuait de s'avancer en même temps vers la lumière.

Il aurait bien aimé disparaître. Comme ça. D'un simple claquement de doigts. Il aurait tellement aimé qu'elle se retourne et revienne vers lui. Mais elle devait déjà être loin. Et lui plus rien. Ou alors un simple chanteur. Mais sans amour et sans vie. Presque comme un drogué. Dépendant de sa substance. Lui dépendant d'elle.
Elle, indépendante de lui ...

Le voile blanc était devenu noir. S'envolera-il bientôt ?
Petit ange qui voudrait bien rejoindre son paradis. Ou petit démon qui s'effraie à l'idée de rejoindre l'enfer ...

Il ne voyait plus rien. Ne sentant que son coeur se déchirer un peu plus chaque seconde et qui lui lançait des grands 'boum' comme pour l'achever. Les larmes, elles n'existaient plus. Elles séchaient juste sur ses joues pour les lui brûler. Il ne méritait pas plus.

Car de toute façon si demain le jour se lève. Personne ne sera plus là pour un monstre. Alors tôt ou tard. Il mourrait. Dans la pièce de sa mort certaine, rien n'était en en mouvement. Il attend. Mais sait que personne ne viendra. Ni ce soir. Ni demain. Ni un jour. Ni jamais plus de ce qu'il fut lui-même ...

Plus rien n'avait de sens dans ce monde ...

Le silence se fit recouvrir par un frottement sur le sol. Peut-être que finalement il ne serait pas seul ... Peut-être que c'était Jimmy. Dan. Charlie ... Ou alors juste un rêve parmi la réalité.

Peter se redressa et parvint à ré-ouvrir ses yeux ébène encore mouillés.
Un papier était poussé en dessous de la porte. Qu'est ce que c'était ? Un message pour lui ? Mais de qui ...

Peter prit le papier mais ne le regarda pas. Il s'appuya sur ses bras. Utilisant le peu de force qui lui restait et se mit sur ses genoux. La douleur ne s'arrêtait pas. Même s'il savait au fond de lui que ça ne pouvait être que Lou. Comment les autres auraient-ils su qu'il serait là ? Comment ...

Se laissant glisser vers la porte. La peur lui tordant les entrailles. Mais pourquoi avait-il si peur ? Personne ne savait vraiment mais ...

Peter ouvrit la porte doucement ...

Attente douloureuse. Remise en question. Non vraiment, elle avait été stupide de faire ça. Non mais franchement. Un bout de papier. Peter n’en avait sûrement rien à faire. A croire que Lou ne réfléchissait pas beaucoup.
Il ne lui pardonnera pas. Elle le savait pertinemment. Alors c’est avec tout son courage qu’elle attrapa à on ne sait combien de mains, qu’elle se leva. Lentement. Faiblement.

C’est fou ce que la vie peut vous réserver comme surprise. Bonnes comme mauvaises. Lou, sa vie, par exemple, elle l’emmerdait. Très fort même. Une chienne cette vie. En amour du moins. Non mais c’est vrai. Deux relations, deux échecs. Autant ne pas continuer. Pourtant elle finissait par ne plus penser qu’à lui. Lui. Lui. Toujours lui. C’est dingue, ça.

Ca y est elle était debout. Toujours aussi honteuse. Le visage et les yeux rougis par les larmes. Affreuse, il fallait le dire. Cette Lou …
Elle commença à marcher lentement. Quand elle entendit, un bruit. La porte venait de s’ouvrir. Elle ferma alors très forts ses yeux, puis les rouvrit. Il était là. Elle sentait sa présence. Elle ne pouvait pas partir. Alors, Lou se retourna lentement. La jeune fille se retrouva face au jeune homme. Son cœur s’élança de plus belle. Il était là, à quelques mètres d’elle. Aucun mot ne pouvait sortir de sa bouche. Il avait le papier entre ses mains. L’avait-il lu ? Peut-être bien.

Il fallait que l’un des deux parle. Ce silence était pesant. Lourd.
La jeune fille fixait les yeux de Peter. Elle pouvait y lire de la peine, de la souffrance. Mon Dieu, elle l’avait ruiné. Humilié. Déchiré. Lou l’avait totalement mis en pièce. Vraiment, elle ne pourrait jamais se le pardonner elle-même. C’est affreux, de voir dans quel état on a pu mettre une personne. Que ce soit physiquement ou mentalement. Pour l’affaire Lou O’Neill. C’était les deux. Encore plus condamnable. ‘Condamnée à perpétuité’.

Ses jambes ne la portaient plus. Impossible de faire un pas de plus. Impossible de respirer. Elle allait devenir encore plus rouge si elle ne respirait pas de si tôt. Enfin. Lou, elle aurait bien voulu mourir. Pauvre fille. Elle n’était pas entièrement responsable dans cette histoire. Mais c’est elle, qui avait fait le plus de mal. Responsabilité trop lourde et trop dure à porter.

Louise. Louise se sentait en petite fille ayant fait une énorme bêtise. Ne pouvant être pardonnée. Ne pouvant être acquittée. Gracié. De sa faute. Et pourtant …

« Je … je suis désolée … »

Voix tremblante. Humide de larmes. Vide de tout son audible. Ruinée. Affectée. Bref. Malade. Honteuse … Et encore ces quelques mots sont faibles. Trop faibles …

Torse toujours nu. Son T-shirt était sûrement resté dehors. Ou alors emporté par une groupie ou une fan. Ou alors toujours au beau milieu de cette rue. Les voitures passant dessus. Enfin ... Vous croyez vraiment que ces détails lui importaient vraiment à ce moment là ?!

Pas de sourire. Pas de larmes. Pas la moindre expression sur ce visage pourtant illuminé en temps normal. Juste un teint rougi à cause de cette peau qui brûlait à cause de toutes ces larmes versées.

Debout. Un silence assez lourd à porter. Sûrement plus supportable que de l'entendre parler une nouvelle fois. Les mots de Lou lui firent encre plus mal. Elle s'excusait ? Vraiment ? Mais ça lui avait servi à quoi ? Rien ... À lui non plus d'ailleurs. C'était peut-être trop tard pour ça.

Il restait là. Sans bouger ? Ou juste les yeux.
Portable qui sonne ... Qui pouvait bien l'appeler ?... Rien à foutre. Pas envie de décrocher. Plus envie de parler avec qui que ce soit. À part elle. Alors il le prit et le balança dans la salle à présent vide. Et referma la porte.

Toujours rien. Qu'allait-il se passer ? Resteraient-ils là pour l'éternité. À ne plus oser se regarder. À ne plus oser se prendre dans les bras. À ne même plus oser se parler.

Leurs yeux se baissant sans cesse. Honte. Humiliation. Haine. Bon mélange pour pouvoir se pardonner mutuellement. Pourquoi se pardonner ... Elle même l'avait dit. Ils n'avaient jamais été amis. Tout ça c'était du vent. Que des simples rumeurs. Une simple illusion. Un simple rêve.

Peter posa enfin ses yeux sur le morceau de papier qu'il tenait entre ses doigts. Il ne le lis pas tout de suite. L'observa juste dans toute sa splendeur. Enfin juste du côté où il y avait quelque chose d'écrit. Sans vérifier le revers.

Citation :

Pardonne-moi.

Juste ça. Comment ? Qu'on lui explique ?...
Alors il dirigea le côté manuscrit du papier et ...

"Comm .. ent... "

Citation :: Je t'aime.

Elle ... l'aimait ? Donc, elle ne le détestait pas ?! Elle s'en voulait ... Lui aussi mais ... Pourquoi tout ça ? Pourquoi ces paroles ...
Peter laissa tomber le papier par-terre et s'adossa contre le mur et se laissa glisser par terre. Non. Il aurait bien pu la prendre dans ses bras. Lui sourire. Lui pardonner ... Non. La dernière chose, il n'aurait pas besoin de la faire. Il ne lui en avait jamais voulu. Mais ...

"Moi, toujours. "

Et puis plus rien ...

Peter. Il était sortit. Encore torse nu. Encore ces marques sur son corps. Oui il était bien là. Devant elle. Séparé de quelques mètres. Elle s’était excusée, la bien jolie Lou. Mais visiblement, cela ne servait pas en grande chose. Non, elle était condamnée. Condamnée. A rester là. Et le voir s’en aller. Partir et ne plus jamais revenir vers elle. Elle seule. Humiliée et abandonnée de tous. C’est ce qu’elle pensait, à cet instant précis, la jeune Louise. Mais la voix de Peter la ramena à la réalité. Il était bel et bien là. Il avait laisser tomber ce ridicule bout de papier par terre. Et s’était adossé et laisser glisser contre le mur. Qu’avait-elle fait de lui ? Un pauvre jeune homme, mutilé. Elle l’avait humilié. Affreuse Lou. Affreuse …

Il fallait qu’elle se justifie ? Non, qu’il ait raison. Qu’elle se mène elle-même dans la boue pour une fois. Et pas les autres. Allez hop.
Elle n’osait même pas le regarder. Alors elle regardait partout. Le sol. Le plafond. Le mur. Mais pas lui. Trop honte.

« Ecoute je … Tout ça … Ca ne peut être que de ma faute. Tu t’rend compte ? J’ai préféré croire la presse que … Que te croire toi. C’est moi qui t’es abandonné en fait. C’est vrai quand on y réfléchi bien … C’est moi qui suis la cause de tes … blessures. Et … Toi tu … Enfin je ne pense pas que tu y sois pour grand-chose dans cette affaire … »

Petite pause dans son discours. Les larmes avaient cessé quelques minutes auparavant. Pourtant elles venaient de refaire surface. Affreuse douleur. Elle avait mal. Trop mal. Ses tripes s’arrachaient à chaque pensée pour ces mutilations. Sa tête manquait de tourner. Ses jambes ne la portaient plus. Horriblement douloureux.

« Peter, je t’es dis des choses affreuses. En fait … je ne les pensais même pas. Je crois que … Que je voulais simplement me rassurer. Je sais pas … Tu vois, c’est encore une preuve que je suis qu’une égoïste … »

Louise. Pauvre Louise. Elle ne savait même pas si Peter l’écoutait ou non. Il l’aimait. C’est sûrement la seule chose qui la motivait pour déballer son discours.

« Je t’ai demandé de me pardonner mais … Je comprends parfaitement que tu ne veuille pas le faire … Vraiment. »

Visiblement, elle avait finit. Pourtant elle restait là. Planter sur ses deux jambes qui manquaient de lâcher. Pourquoi ne partit-elle pas ? Impossible à dire. Il y avait comme une force qui l’obligeait à rester là.

La pauvre Lou venait encore de se ridiculiser. Mais tant pis. Il fallait bien qu’il sache tout de même. Lui. Lui ….

Dos contre ce mur froid. Une tête à ne penser à rien. Et une jeune femme en pleure comme seule compagnie. En extra, d’immenses ‘boom’ qui faisaient leur grand retour en force. Il avait du moins entendu Lou. C’est vrai que là. Elle n’avait pas tout à fait tord. C’était de sa faute si Peter avait son corps recouvert de … ‘blessures’. Enfin c’est paradoxal. C’était de sa faute parce que lui était, dans l’autre sens, tombé amoureux d’elle. Le reste. C’était le jeune homme, le responsable.

Peter se le jura. Plus jamais il foutra les pieds dans une salle de cinéma. Du moins si elle est vide ou presque. Il préférerait être confronté à des centaines de personnes plutôt que d’avoir une nouvelle soirée catastrophe dans ce genre.

Il fouilla sa poche de jean. Puis l’autre. Et en sortit un paquet de Malboro et un briquet. *Malboro, merci d’être là dans les moments difficiles*
Lieu Public. Interdiction de fumer. Rien à foutre. Rien. Quedal. Nada. Personne. Ne pourra l’empêcher de fumer. Que l’alarme se déclenche. Qu’on le foute en prison. Peut-importait vraiment en ce moment. Il n’y avait personne à par elle. C’était déjà de trop …

Une bouffée. Deux …

Peter leva son regard sur Lou. Elle; ne le regardais pas. Horrible pincement au cœur. Avait-elle honte ? C’est plutôt lui qui devrait avoir honte de lui. Nàn, mais regardez le ! Un semblant d’être humain mélangé à un monstre. Lui. Un homme tout à fait inhumain.

Un semblant de sourire pourrait-il réapparaitre sur ce visage ? Non, pas possible. Pas tout de suite. Sûrement pas maintenant. Mais son cœur se mettait à battre de plus en plus rapidement. Il devait frôler l’infarctus à cet instant précis. Il se sentit virer au rouge en une fraction de seconde et plus rien. Il se contenta de baisser la tête. Honteusement.

Il perdait tout ses moyens. Peter avait beau se préparer dans la tête quelques phrases anodines à sortir. Rien que pour engager la conversation. Aussi minime et insupportable qu’elle sera.

Mais à ce moment là, il se sentait sens dessus dessous. Embrouillé. Perdu. Confus … Il avait la tête qui tournait. Il avait chaud. Il avait froid. Il était au bord de l’évanouissement. Au bord des larmes …

« Crois-moi ou non. Ce n’est pas de ta faute tout ça. Je suis tombé amoureux de toi alors que … Enfin c’était peut-être mieux pour tout le monde avant que … Je ne veux pas que tu penses que je ne t’ai jamais aimé. Parce que tu te tromperais. Je t’aimais. Je t’aime et je t’aimerai. Que tu le veuille ou non. »

Lou O’Neill. Qu’avez-vous fait de Peter Davies ?...

C’était à la limite du supportable comme situation. La jeune Lou ne savait pas comment interpréter les paroles du jeune homme. Avait-il bien pris ce qu’elle venait de débiter ? Ou au contraire la méprisait-il plus encore ? Impossible à savoir. Trop dur. Peter ne semblait plus la même. Elle avait sûrement du le transformer … Aucune idée.

Peter semblait tout de même mal à l’aise Non, vraiment, elle s’en voulait la Louise. C’est vrai, quoi. Elle sentait que tout était de sa faute. C’était comme ça. Même si Peter avait beau rabattre que ça ne l’était pas.

Il fumait, le jeune homme. En avait-il vraiment rien à faire de ce qu’elle disait ? Peut-être pas tant que ça. Non, vraiment. Lou perdait tous ces sens. Elle ne savait plus rien. Autre dimension. Vraiment perdue.

« Alors, tomber amoureux de moi … ce fut une erreur n’est-ce pas ? »

Du moins c’est ce qu’il semblait prétendre. Dur à encaisser cette idée. Vraiment. Elle. Lou. Une erreur. Affreuse idée. Douloureuse même. Enfin. Il avait le droit de penser ce qu’il voulait. Ce beau Peter.
Mais il l’aimait. Petite sensation de soulagement. Oui. Mais elle aussi elle l’aimait de toute façon. C’était vraiment trop compliqué comme situation.

Lou voulait s’approcher de lui. Mais il semblait si inaccessible. Si loin. D’elle. C’était trop douloureux. Ces fichues larmes coulaient contre son gré. Lou en avait plus que marre.

« Mais je t’aime aussi Peter … Et je crois qu’il me sera impossible de ne pas t’aimer … Je t’aime trop … »

Et c’était sincère.

Lou avait envie de partir en courant. De ne plus jamais revenir. Pourquoi ? Comme ça. Etre oubliée de tous. D’absolument de tous. Même de Peter. Elle ne le méritait pas.

Alors la jeune fille commença à reculer. Le regard toujours posé sur celui qu’elle aimait.
Amour impossible disait-on … Sûrement vrai …

Un erreur ? Vous croyez vraiment ...
Peut-être après tout ...

"Beaucoup le penseront. Peut-être même tout le monde. Mais il y aura toujours quelqu'un qui croira que c'est la plus belle chose qui lui ai arrivé ... "

Peter voyait Lou reculer. Devait-il l'empêcher de partir ? Devait-il la laisser se sauver ? Qu'en savait-il ??! Il avait le choix ... La raison ou le coeur. Il devait choisir avant qu'il n'ai plus du tout le choix.

Il tira sur sa cigarette et regarda Lou. Elle était toujours aussi belle. Toujours aussi lumineuse. Et lui la faisait pleurer. Qu'il la rattrape une fois. Qu'il l'embrasse. Qu'il la prenne par la main et qu'il l'emmène loin de tout. Qu'il la laisse là. Mais qu'il fasse quelques choses.

Alors il se leva. D'un seul geste. Oui, il avait retrouvé la force pour tout ça. Il avait retrouvé le courage. Alors. Même si elle aurait pu encore lui servir pour se destresser. Il lança sa cigarette 'éteinte' dans la poubelle et s'approcha de la jeune femme.

Il hésita un long moment. Que ferait un ami dans un moment pareil ? Il la prendrait dans ses bras. Lui dirait que c'est pas si grave que ça. Que ce mec c'est un enculé. Qu'il ne la mérite pas. Le Peter petit ami ou plutôt ex-petit ami. Pensait à peu de chose près la même chose. Mais n'était pas assez courageux pour ... Et puis merde.

Peter sauta littéralement dans les bras de Lou. Rien à foutre de ce qu'elle pouvait penser. Petit élan d'égoïsme pourtant parti sur un besoin amical ...

"Excuse-moi ..."

Pour tout ça ...

Elle reculait. La pauvre Lou. Sans vraiment savoir pourquoi. Pas envie de savoir de toute façon. Plus envie de se retrouver face à ces mutilations sur le corps de celui dont elle était tombée amoureuse.
Elle reculait. A tous petits pas. Mais sans s’arrêter. Pourtant, elle ne voulait pas le quitter. Le laisser là. En plan. Non, cela aurait été trop injuste. Alors pourquoi n’allait-elle pas le rejoindre ? Se blottir contre lui et ne jamais sortir de cette étreinte. Partir loin. Ensemble. Dans un autre monde, pourquoi pas. Leur univers.

Peter vint à s’approcher. Le cœur de Lou battait à la chamade. Qu’allait-il faire ? Dire ? Impossible à savoir, non plus. Lou ne percevait plus rien dans son regard. Dans le timbre de sa voix. C’était affreux. Avant, elle avait tellement appris de lui, qu’elle pouvait tout savoir. Ame sœur.

Et puis. Peut-être par un miracle. Il se lança dans ses bras. Lou ne voulait pas le croire mais pourtant. Son cœur s’accélère. Tout nouveau contact entre eux. Son corps eu un long et large frisson. Qui lui parcourut tout. Absolument tout.
Alors elle le prit dans ses bras. C’était bon de le retrouver. Si bon.

« Je t’aime, Peter. Si tu savais … »

Sincère. Vrai. Après tout.

Peut-être n’était-elle pas tout à fait prête pour recommencer de suite. Mais … Elle l’aimait c’était déjà ça.
Leur histoire ne recommencerait pas de suite. Mais un jour oui.
Ils allaient rester amis pendant quelques temps. Peut-être un mois ou deux jours. Mais ils allaient se retrouver.
Il valait mieux repartir sur de bonnes bases. Amitié. Amitié très très proche. Et recommencer progressivement. C’est ce qu’elle souhaitait. La jolie princesse. Dans les bras de son beau prince charmant …

Enfin. Tout ça était fini. Plus rien. La princesse et le prince c'était enfin retrouvé. Presque aussi nus que la première fois. Mais aujourd'hui nus de mensonges. Ils n'oublieront sûrement jamais les dernières semaines mais ... En tout cas maintenant ils savaient.

Ils se convenait totalement l'un à l'autre. A moins que ça ne soit qu'une illusion. Mais si s'en était une ... Alors pourquoi est-ce aussi dur ? De simplement la prendre dans ses bras. De lui parler. De lui sourire. De lui dire tout ce qu'elle devrait savoir. Pourquoi tout ça était aussi dur ?..
C'est vrai que depuis le début, Peter ne s'était jamais imaginé vivre avec elle. Pourtant il l'aimait. C'est véritable. Mais l'avait-il aimé assez ? L'avait-il aimé trop ? Trop d'un coup. Trop mais trop tard ...

Bloqués dans cette étreinte. Elle, le serrait. Lui la retenait. Avait-il peur qu'elle s'en aille ? Non, pas vraiment. Il avait confiance en elle. Assez pour croire en elle et rester là. Deux parfaits amants. Pourtant ce n'était pas leurs amours l'un pour l'autres qui les retenait. Mais plutôt leur amitié.

"Je t'aime Lou ..."

Oui, vraiment.
Il l'aimait. Mais pas assez pour recommencer.

Alors il se contentait de la serrer ...

Ils se serraient et ne se lâchaient plus. Non. Impossible de se détacher. Comme liés. Liés par un lien trop fort.
Ils étaient là tous les deux. Ils s’étaient tout dit. Ils s’aimaient. Impossible de savoir quand ils se remettraient ensemble. Deux jours ? Un mois ? Une heure ?

Comment fallait-il expliquer aux autres qu’ils avaient besoin l’un de l’autre ? Toute la presse les ruinait. Assurant que ce n’était qu’un couple de façade. Qu’ils faisaient ça juste pour faire semblant d’abaisser les tensions mais quand fait ils se détestaient …
Ah, cette fichue presse.

Lou ne savait pas comment il fallait qu’elle s’y prenne avec Peter. Ils s’aimaient, certes. Mais étaient-ils de nouveau ensemble ? Peut-être pas … Elle colla juste son front contre le sien. Lou, n’osa pas effleurer ses lèvres. Peut-être serait-ce trop rapide. Trop brute. Il valait mieux se contenter de quelque chose de progressif. Etre patient. Une main dans ses cheveux et rien d’autre. Juste une retrouvaille intime. Sincère. Voulue.

Aucun mot ne sortait de la bouche de la jeune fille. Rien à dire ? Non, elle aurait voulu lui dire tout l’amour du monde et s’excuser encore et encore. Mais le choix du silence était peut-être le meilleur. Le plus judicieux du moins.

Leurs cœurs battaient à l’unisson. De nouveau. Ensemble. Magique. La suite ? Impossible à prévoir.

Et ils restaient là. Visage contre visage. Corps contre corps …
Amour …

Tout le monde le sait. En temps normal, -Donc on pourrait dire tout le temps- les contes de fées finissent par 'ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants'. La vraie question est de savoir si on croit aux contes. Après tout. Peut-être que les plus belles histoires sont aussi les plus courtes.

Aimer. Est-il un verbe éphémère, à chaque personne, comme sa définition ? Est-ce juste une simple illusion comme le bonheur pour embellir notre vie minable ? Peut-être que non. L'amour est quelque chose qui ne se commande pas. Peut-être même qu’au milieu de tout ça, il y a vraiment deux âmes qu'on qualifierait de 'sœurs'. Qui sait ...

En tout cas, aujourd'hui. Etait différent d'hier pour au moins deux âmes. Lou O'Neill, Peter Davies. Peter Davies, Lou O'Neill. Quelle histoire ... Une histoire sortant de l'ordinaire qu'on irait même jusqu'à faire entrer dans la catégorie 'extraordinaire'. Enfin. Si on y croyait.
Eux. Une belle vengeance sur l'amour. L'un serrant l'autre. Sans aucun complexe. Une étreinte tellement puissante. Que personne n'aurait pu les séparer une nouvelle fois.

Non. Il n'y avait plus de mensonge pesant sur leur relation. Ils avaient finit par tout ce dire. Et tout commençait déjà à se reconstruire. Doucement. Je vous l’accorde. Mais peu importe. Tout leur importait peu finalement. Lui. Peter. Ne pensant qu'à elle. Louise. Peut-être différents. Peut-être difficile. Mais sa plus belle histoire d'amour restera la leur. Pourtant si courte ...

Ca ne faisait que quelques semaines. Mais ce contact particulier qui existe entre eux. Lui avait manqué plus que tout. Sa peau contre la sienne. Son odeur. Leurs baisers. Encore absents. Mais sa bouche ne lui importait. Seul le contact de sa peau le réconfortait. Il y avait aussi les immenses 'boum boum'. Propulsé contre sa poitrine. Lui coupant le souffle. et ... tous les mots qu'ils se chuchotaient presque inaudiblement ...

"Tu m'as manqué ..."

Leurs fronts. L'un contre l'autre. Laissant un espace de sécurité entre leurs deux visages. Pour ne pas allez trop vite. Pour ne pas revivre tout ça. Juste pour être tout les deux. Ensemble.

Peter savait. Oui. Tout pouvait encore une fois finir d'un instant à l'autre. Mais à dire vrai. En restant poli. Il n’en avait rien à foutre. Il profitait de chaque instant. Chaque moindre seconde. Effleurant la peau de la jeune guitariste avec ses lèvres.

Avant de devoir refermer le livre. Jusqu'à ce que leur conte finisse par être gâché. Avant que l'amour décide encore de frapper. Contre eux. Et finisse par les tuer.

Enfin ...

Ce conte. Leur conte. Romantico-dramatique. Beau. Au final. Un prince et une princesse déchus par l’amour … Se retrouvant. Magique, ce conte … Magique et extraordinaire.

Plusieurs semaines sans se toucher. Se parler. S’embrasser. S’aimer. Plusieurs semaines à se détester, à se torturer. Comme quoi l’amour rend aveugle mais aussi très violent et égoïste. Mais finalement, en gain de cause, ils avaient finalement réussit à s’excuser, se pardonner et s’aimer à nouveau.

Oui. Magnifique revanche sur l’amour. Ils avaient réussit, malgré les nombreuses et voire même innombrables, difficultés, à se retrouver, ensemble.

Ils étaient adorables. L’un emboîté, presque, dans l’autre. Se serrant. Leurs lèvres effleurant leur peau respective.

La jeune fille n’osait pas effleurer les lèvres du jeune homme. Pour les prendre en otage. Encore et encore … Pour sentir cette douceur infinie …
Elle n’osa pas mais pourtant, aurait tant aimer y goûter encore et encore …

Elle lui avait manqué. Lui aussi. Elle ne vivait plus. Toujours des amis. Fidèles. Séduisant. Réconfortant. Inouï. Mais il lui manquait … Lui.

« Toi aussi tu m’as manqué … Affreusement … »

Voire pire.

Il était encore impossible, à cet instant précis, de savoir si les deux jeunes allaient ou non entamer une nouvelle relation.
Là ils étaient au stade de : ‘moins que des petits amis mais beaucoup plus que des amis proches.’
Paradoxe. Mais bon.

Allaient-ils rester là ? Peut-être pas.

« Finalement … Je ne regrette pas tant que ça, d’être allée au cinéma … »

Elle tenta la petite plaisanterie. Même si elle regrettait tout de même beaucoup de chose … Qu’elle avait entendues et surtout vues … Mais qu’importe …

Ils se susurraient, juste comme il fallait, ces jolis mots. Ils s’échangeaient des frissons. Voire des envies.
Tout à fait riche de désir …

Oui. Ils "s'entre-manquaient". Peut-être une preuve d'amitié qui venait de leurs deux coeurs. Peut-être une preuve d'amour. peut-être plus ... Ce qui était certain c'est qu'ils s'aimaient. Tous les deux.

C'est vrai que s'ils. Malgré tous les obstacles. Avaient réussi à reprendre contact de cette manière là. C'était peut-être pas pour rien. Enfin. Même s'ils n'avaient pas vraiment encore de contacts proches voire intimes. Ca n'empêchait pas ce que lui. Peut-être elle. Ressentait au fond.

Non. Ils hésitaient. Ca se voyait. De nombreuses approches. Peut-être trop nombreuses justement. Et des baisers. Amicaux. Certes. Mais tout ce qui comptait à cet instant. C'était rien qu'eux. Accompagnés ou non d'un amour incertain.

"Moi non plus ... Même si j'aurais préféré que rien de tout ça n'arrive. "

Encore une approche. Mais cette fois. Comme une attraction. Oui. Peut-être qu'ils ne devraient pas. Mais au pire ... Que risquaient-ils vraiment ? Partir de rien pour arrivé à tout ou rester à rien.

Oui. Car cette fois il approcha ses lèvres de celles de la jeune femme. Non. Impossibilité pure. Que de se retirer maintenant. Non. Il faudrait vraiment être fou ...

Elle lui avait manqué. Mais cette fois. Pour de bon. Ils s'étaient retrouvés. Entièrement. Peut-être pas pour toujours. Peut-être juste pour quelques secondes. Mais ils s'en foutaient. Car ses lèvres. Sur les siennes. Resteraient collées. Jusqu'à ... Enfin. Il ne le savait pas vraiment..

Après tout. Ils étaient tellement bien. Là. Tous les deux. Seul pour une fois ...
Oui. tellement manqué ...

Pourquoi en étaient-ils arrivés à se détester ? Comment ? Pour quelles raisons ? Valables ces raisons ? … Pour l’instant encore impossible à dire. Peut-être s’aimaient-ils trop. Ou pas assez. Mais au moins ils s’aimaient. Ils le savaient. Pour de bon.

Ils avaient réussi à se retrouver. A se parler. A s’expliquer. A s’enlacer. Et maintenant à s’embrasser. Aucune autre justification possible : ils étaient redevenus forts, prêts et surtout ils s’aimaient. Beaucoup. Cela devait être l’une des plus belles preuves d’amour.
Eux. Enlacés.

Ses lèvres. Contre les siennes. Le cœur de la jeune fille manqua de s’arrêter, brutalement. Submergée par l’amour. Elle se noyait dans les eaux douces de l’amour. Heureuse. Sûrement.

Elle aurait voulu que ça ne se produise pas. Mais l’amour ou plutôt la haine est imprévisible … Enfin …

« Je suis d’accord avec toi … »

Il l’avait embrassé. Alors elle n’hésita plus. Encore un baiser. De toute façon elle l’aimait. Lui aussi. Alors plus aucun tabou.
Son corps contre le sien la faisait vibrer. A nouveau. Divine sensation …

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